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Une double opportunité pour fin juin :
Nicox (COX) et Celyad (CYAD)
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Nicox, deux décennies de patience
mais potentiellement deux produits bientôt homologués
La société Nicox a été fondée en 1996 par celui qui est toujours son dirigeant aujourd'hui, le très tenace Michele Garufi. L'entreprise est arrivée en Bourse –au Nouveau Marché à l'époque– dès novembre 1999. Malgré les hauts et les bas, et maints changements de cap, Nicox a su rester à flots – ayant il est vrai profité des périodes d'euphorie pour lever des sommes considérables (au total près de 370 millions d'euros de levées, selon notre décompte).
Après l'échec retentissant de la molécule naproxcinod, développée en tant qu'anti-inflammatoire pour les douleurs dues à l'arthrose, la société s'est recentrée sur l'ophtalmologie avec un particulier un composé qui avait originellement fait l'objet d'un partenariat (août 2004) puis d'un accord de licence (novembre 2005) avec l'américain Pfizer, qui avait financé une partie des recherches. Le PF03187207, devenu NCX116, avait trouvé une seconde vie par la grâce d'un nouveau partenariat avec Bausch + Lomb, leader mondial de l'ophtalmologie et à l'heure actuelle une société du groupe Valeant. Sa DCI définitive est latanoprostène bunod, quant au nom commercial B+L a dû renoncer à la marque Vesneo que la FDA jugeait trop proche d'un autre médicament : son nouveau nom sera dévoilé si l'homologation intervient comme prévu.
Forte probabilité d'homologation du latanoprostène bunod Le feu vert de la FDA apparaît très probable. L'agence a fixé une date butoir au 21 juillet 2016 pour se prononcer sur le dossier, largement étayé puisque Bausch + Lomb a mené une phase 2 b et deux phases 3. Ces deux études pivotales, appelées APOLLO et LUNAR, comparaient l'efficacité d'une administration quotidienne de latanoprostène bunod à l'administration (bi-quotidienne) de maléate de timolol afin de réduire la pression intraoculaire, sur un total combiné de 840 patients. Le critère principal de non infériorité a été à chaque fois atteint sans effets indésirables notables. De plus, dans les deux études de phase 3, la réduction moyenne de la PIO par rapport aux valeurs de base entre 2 et 12 semaines de traitement se situait entre 7,5 et 9,1 mmHg pour le latanoprostène bunod, supérieur à tout autre produit (Ziptan entraîne une réduction entre 5 et 8 mmHg, Xalatan entre 6 et 8). Cet impact est cliniquement important car l'on considère que chaque mmHg de gagné diminue de 10% le risque que l'hypertension oculaire évolue vers un glaucome.
Le risque réside plus selon nous dans la formulation de la notice du produit. La montée en puissance des ventes dépendra en effet du jour plus ou moins favorable sous lequel la FDA acceptera que soit présenté le produit aux ophtalmologues. Quoi qu'il en soit Bausch + Lomb mise beaucoup sur le produit, qui est l'une des rares nouveautés dont dispose la société (sous l'ère Valeant, l'investissement en R&D n'est pas la priorité). La firme anticipe de plus de 500 millions de dollars en pic de ventes pour le seul marché américain, et autour de 1 milliard de dollars à l'échelon mondial si le latanoprostène bunod vient à être homologué au Japon (où les essais sont en cours) et en Europe (où la voie d'accès au marché est encore à déterminer). Nicox est éligible à des royalties comprises entre 6 et 11 % des ventes nettes, ainsi que des milestones pouvant totaliser 132,5 millions de dollars (net des sommes qui seront dues à Pfizer en contrepartie de la reprise des droits de la molécule).
Avec AC-170, un second AMM dans la foulée ? À côté de ce traitement de la pression intraoculaire, la société italo-azuréenne peut également espérer obtenir l'homologation de l'AC-170, une formulation innovante de la cétirizine développée contre les
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démangeaisons oculaires associé aux conjonctivites allergiques. Il s'agirait de la toute première formulation locale de cétirizine molécule bien connue pour son action « apaisante » en prise orale mais jusqu'ici contre-indiquée en application au niveau de l'œil. L'innovation est donc prometteuse pour apporter un rapide soulagement aux personnes, de plus en plus nombreuses, souffrant de conjonctivite allergique. Rappelons qu'aujourd'hui le marché américain des traitements oculaires pour la conjonctivite allergique dépasse 800 millions de dollars, dominé par Alcon.
C'est le 18 avril que Nicox a déposé le dossier de ce composé. Sur la base des données pédiatriques, la société a demandé à la FDA une procédure de revue prioritaire. Si elle l'obtenait, la FDA finaliserait alors son évaluation du dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché d'ici la fin 2016. L'agence américaine disposait de 60 jours pour et confirmer si la revue prioritaire est acceptée ; on le saura au plus tard le 18 juin. Si l'agence opte pour un examen normal, l'examen durera quatre mois de plus, soit un verdict au premier semestre 2017.
Là aussi, le dossier s'appuie sur les résultats robustes de deux phases 3 distinctes, et s'agissant d'une molécule déjà très largement éprouvée (la cétirizine est le principe actif du Zyrtec) la probabilité d'approbation nous semble élevée, de l'ordre de 80%
Conformément à ce que nous anticipions dans l'Etude d'Opportunité envoyée le 1er mai dernier, la spéculation a commencé à s'emparer du titre COX. Confirmant
jusqu'ici point par point le retournement haussier détecté par Jean-Baptiste, l'action est maintenant en
vue de l'objectif de 12,75€. En ligne de mire, ensuite, le niveau de 18,74€ mis en évidence par notre
analyste constitue selon nous un objectif crédible.
Pour Celyad, le moment décisif approche
Voilà près de trois ans que Celyad a fait ses premiers pas en Bourse. Introduite à 16,65 euros, la société belge avait en effet coté pour la première fois le 5 juillet 2013. Le titre s'était envolé de 13,45% ce jour-là pour terminer à 18,89 euros – un bel exemple d'inefficience de marché puisque pendant la période de souscription, les investisseurs avaient boudé le titre ce qui n'avait pas permis d'activer en totalité la clause d'augmentation et entraîné la fixation du prix tout en bas de la fourchette indicative, laquelle allait jusqu'à 19 euros.
Comme toute entreprise de R&D dans la santé, son parcours a connu maints tours et détours… Mais Celyad est désormais à quelques jours du rendez-vous le plus important à ce stade de son histoire : la publication des résultats de la phase 3 sur son candidat C-Cure en tant que traitement de l'insuffisance cardiaque. Assez remarquablement, ces résultats qu'au moment de son IPO l'entreprise espérait présenter fin 2015 seront publiés à la fin du mois de juin. Soit en trois ans un décalage d'à peine six mois, ce qui constitue plutôt un très bon score pour une biotech ! (sur le thème des retards voir notamm
À n'en pas douter, l'enjeu de cette étude baptisée CHART-1 (Congestive Heart failure Cardiopoietic Regenerative Therapy) dépasse le seul cadre de la société. C-Cure, issu de recherches menées depuis le
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début des années 2000 à la Mayo Clinic (Minnesota, USA) et au Centre Cardiovasculaire d'Alost (Flandre-Orientale, Belgique), n'est en effet rien moins que la thérapie cellulaire la plus avancée au monde dans le domaine cardiaque – et même l'une des thérapies cellulaires les plus avancées tout court, considérant qu'à l'heure actuelle on ne compte encore grosso modo qu'une dizaine de traitements significatifs de ce type sur le marché. Un échec pour Celyad serait à coup sûr un revers pour l'ensemble du champ des thérapies cellulaires, extrêmement prometteur en théorie mais qui a déjà occasionné son lot de déceptions.
Pour l'ex-Cardio3 BioSciences, la teneur des données observées dans CHART-1 sera évidemment déterminante pour l'avenir de C-Cure. Les résultats d'efficacité détermineront la possibilité de déposer auprès de l'EMA une demande de mise sur le marché d'ici novembre prochain (les préparatifs à cet effet ont déjà débuté). L'entreprise de Mont-Saint-Guibert escompte aussi s'adresser aux autorités américaines, sur la base d'un autre essai (CHART-2) pour lequel le recrutement des patients commence actuellement.
117 millions de personnes en insuffisance cardiaque dans les marchés développés
À la clé, c'est un marché qui n'a guère d'équivalent qui s'ouvrirait pour la société. Les maladies cardiovasculaires représentent en effet la première cause de mortalité dans le monde (suivi des cancers et les maladies infectieuses, respectivement deuxième et troisième causes). L'OMS indique qu'il meurt chaque année 17,5 millions de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires, soit plus que de toute autre cause (cela représente 31% de la mortalité mondiale totale).
Parmi la population des patients atteints de maladies cardiovasculaires, ce sont les maladies cardiaques qui représentent la principale cause de décès. Non traitée, une maladie cardiaque qu'elle soit de type ischémique (troubles d'approvisionnement du sang vers le muscle cardiaque) ou non ischémique (hypertension, dysfonctionnements valvulaires, déficiences congénitales et métaboliques) évolue vers ce qu'on appelle l'insuffisance cardiaque - l'incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour alimenter l'organisme. Selon les recensements, l'insuffisance cardiaque affecte 1,5 à 2 % de la population globale, proportion passant à 6-10 % chez les plus de 65 ans. Rien qu'en Europe, 3,6 millions de cas d'IC sont diagnostiqués chaque année. Et la mortalité est hélas élevée : un cas d'IC diagnostiqué sur trois entraîne le décès dans l'année.
L'incidence des IC « ischémiques » tend à augmenter, notamment du fait de l'amélioration des traitements des infarctus du myocarde aigu (IAM). Dans la plupart des cas de nos jours les patients survivent à ce type de crise cardiaque (grâce aux anticoagulants, aux stents etc.). Mais cela produit une population d'insuffisants cardiaques toujours plus grande. En effet lors d'un infarctus le muscle cardiaque subit une lésion qui se cicatrise mais le tissu cicatriciel est définitivement nécrosé (comme la plupart des tissus humains, le cœur n'a pas la capacité à se régénérer). Une partie du muscle perd définitivement sa capacité à se contracter, du coup le reste du cœur se met à battre plus fort pour compenser. Peu à peu, il s'épuise, devient incapable de répondre à une augmentation de l'activité physique, puis même une activité physique légère dépasse la capacité cardiaque et au stade terminal, le cœur ne pompe plus suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l'organisme, même au repos. Seule solution en pratique : la transplantation – très chère, dépendant de la disponibilité d'un greffon, contre-indiquée dans pas mal de cas.
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La solution de régénération cardiaque la plus aboutie
La solution proposée par Celyad est « tout simplement » de régénérer les cellules du cœur lésé après un infarctus. Réparer un cœur usé ! Un objectif utopique jusqu'à présent mais que poursuivent quelques équipes dans le monde aujourd'hui. Toutefois nul n'est aussi avancé que Celyad en termes de développement. Surtout l'entreprise wallonne a choisi une approche particulièrement intéressante. Son C-Cure est fabriqué à partir de cellules souches du patient (prélevées par aspiration de la moelle osseuse du patient au niveau de la hanche, dans le cadre d'une simple ponction réalisée en ambulatoire). Ces cellules souches sont ensuite transformées par un procédé spécifique en cellules cardio-poïétiques avant d'être réinjectées via un cathéter spécialement développé, introduit par l'artère fémorale jusque dans le cœur du patient. À la différence de toutes les autres tentatives, l'avantage de la transformation cardio-poïétique (qui constitue le principal atout de Celyad) est de répliquer les processus qui se déroulent in utero au niveau de l'embryon pour créer les différents organes, pour guider la formation de cellules –issues du zygote, au départ indifférenciées– en tissu cardiaque. Fruit de plus de 15 ans de recherche fondamentale, ce processus qu'on pourrait schématiser par une série de bains protéiniques est totalement standardisé, assurant une homogénéité élevée de la culture cellulaire, sans aucune modification du génome des cellules concernées.
Bien évidemment, aussi séduisant soit-elle sur le papier, une innovation telle que C-Cure ne vaut rien sans résultats cliniques. Ici après 6 mois, durée choisie pour l'évaluation de l'efficacité en phase 2, le groupe de patients traités avec C-Cure présentait une amélioration relative hautement significative (p<0,0001) de 25% en moyenne de la fraction d'éjection (le cœur envoie 25% de sang en plus), l'amélioration relative constatée pour le groupe de contrôle (patients bénéficiant d'un traitement optimal mais sans C-Cure) n'étant que de +0,7 %. Point important : tous les patients du groupe C-Cure ont bénéficié d'une amélioration même minime de leur fraction d'éjection. Par ailleurs, d'autres critères de mesure de l'amélioration tels que le volume ventriculaire ou le remodelage cardiaque évoluaient significativement en faveur du groupe C-Cure.
En outre, les patients du groupe C-Cure présentaient une aptitude à l'exercice physique bien meilleure, comme l'a montré le test dit de la « distance de marche en six minutes », qui mesure la distance marchée par le patient en six minutes, supérieure de 77 mètres par rapport au groupe de contrôle (p<0,01).
Ces résultats plaident donc nettement en faveur du produit et semblent de bon augure. Mais rien n'est jamais acquis dans les sciences de la vie : la phase 2 n'avait enrôlé que 45 patients (dont 21 avaient effectivement reçu C-Cure). On ne peut donc pas exclure le risque qu'ils ne soient pas confirmés sur un échantillon plus important dans la phase 3. Nous estimons la probabilité de réussite à 66 % et d'échec à 33 %. Un succès représenterait une percée considérable dans le traitement de l'insuffisance cardiaque, et un potentiel de marché majeur probablement validé par un partenariat en quelques mois (courant 2017).
Ce n'est cependant pas la seule échéance proche pour Celyad en juin. Le groupe pourrait aussi présenter dès ce mois-ci des données de faisabilité et de sécurité des premières doses utilisées dans le cadre de l'étude clinique de Phase 1/2a sur sa thérapie CAR-T NKR-2 chez des patients atteins de leucémie myéloïde aigue et de myélome multiple, menée au célèbre Dana Farber Cancer Institute de Boston, Massachusetts. Dans cette étude, les trois premières cohortes ont été traitées et c'est maintenant la dose la plus élevée qui va être testée dans la quatrième cohorte, qui portera à 12 le nombre total de patients.
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L'approche de Celyad dans le domaine a l'avantage de pouvoir être dupliquée dans un grand nombre de cancers différents. De plus, depuis l'octroi par l'Office américain du premier brevet américain relatif à l'utilisation des lymphocytes T primaires humains allogéniques conçus pour être déficients en récepteur des lymphocytes T (une façon de produire des CAR-T allogéniques, fabriqués pour plusieurs patients à partir d'un seul prélèvement auprès d'un donneur sain) la société dispose de solides arguments pour concurrencer Cellectis qui jusqu'à présent est seul sur le créneau des CAR-T allogénique.
En octobre 2015, nous avions fixé pour objectif 45 à 54 euros. CYAD ayant atteint le haut de cet objectif,
on peut conserver une partie de la ligne pour viser 70 euros dans l'espoir de résultats positifs sur CHART-1.
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Source: http://biotechbourse.fr/wp-content/uploads/Nicox_Celyad_070616.pdf
Early Palliative Care for Patients with Metastatic Non–Small-Cell Lung Cancer Jennifer S. Temel, M.D., Joseph A. Greer, Ph.D., Alona Muzikansky, M.A., Emily R. Gallagher, R.N., Sonal Admane, M.B., B.S., M.P.H., Vicki A. Jackson, M.D., M.P.H., Constance M. Dahlin, A.P.N., Craig D. Blinderman, M.D., Juliet Jacobsen, M.D., William F. Pirl, M.D., M.P.H., J. Andrew Billings, M.D., and Thomas J. Lynch, M.D.
"La Tolerancia no ha provocado nunca ninguna guerra civil; la Intolerancia ha cubierto la tierra de matanzas." (Voltaire) La Intolerancia es uno de los grandes desafíos al y la violencia hacia los diferentes produciendo numerosas que la humanidad debe hacer frente en este siglo. víctimas y fracturando las sociedades.