Intside.co
PAR
LYNN M VAN LITH,
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES
MÉLANIE YAHNER
ET
LYNN BAKAMJIAN
D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES : RELEVER LE DÉFI
Contrairement aux idées reçues, de nombreuses
et les moins instruites, utilisent des méthodes
femmes d'Afrique subsaharienne—souvent à
de contraception temporaires moins efficaces.
Les besoins non satisfaits
un jeune âge—ont un besoin non satisfait de
Un nombre considérable de femmes d'Afrique
en planification familiale
planification familiale pour limiter leurs futures
subsaharienne, soit près de 8 millions, souhaitent
correspondent au
pourcentage de femmes
naissances, et celles qui souhaitent limiter ces
limiter le nombre de grossesses futures. La limitation
qui ne souhaitent pas
naissances souvent n'utilisent pas les méthodes de
des naissances a un impact plus important sur les
tomber enceintes mais
contraception les plus efficaces. Les programmes
taux de fécondité que l'espacement des naissances
qui n'utilisent pas la
de planification familiale doivent améliorer l'accès
et est un facteur majeur de la transition de la
à un large éventail de méthodes modernes de
fécondité. Les programmes de planification familiale
contraception et s'attaquer aux obstacles liés
doivent se préparer à répondre à cette demande en
aux comportements et aux connaissances pour
éliminant les obstacles liés à l'offre et à la demande.
répondre aux besoins des femmes.
Il est essentiel de répondre aux besoins croissants des femmes d'Afrique subsaharienne qui veulent
limiter les naissances, car elles représentent un public unique qui a longtemps été négligé et mal
Les Enquêtes démographiques et de santé de 18
Pourcentage de naissances
qui n'étaient pas désirées
pays ont été analysées afin de mieux comprendre les
caractéristiques des femmes qui souhaitent limiter
conception, au cours des
le nombre de grossesses. Comparativement, la
cinq années précédentes.
demande de limitation du nombre de grossesses (14 Tandis que l'utilisation des contraceptifs a % de toutes les femmes) est inférieure à la demande
augmenté à des niveaux relativement élevés dans
d'espacement des grossesses (25%), mais reste
de nombreuses régions d'Asie et d'Amérique
Les femmes analysées dans
importante. L'âge moyen de « changement » de
latine et des Caraïbes, elle reste faible dans la
cette étude, qui ont obtenu
la demande (l'âge moyen auquel la demande de
majeure partie de l'Afrique subsaharienne. Seule
l'accès à une contraception
limitation du nombre de grossesses dépasse la
une femme africaine sur 4 en âge de procréer
gratuite avec leurs époux
étaient 25% moins suscep-
demande pour l'espacement des naissances) se
utilise une méthode moderne de planification
tibles d'utiliser une forme de
situe généralement autour de 33 ans, mais dans
familiale1, et cette proportion est nettement plus
contraception pouvant être
certains pays, il peut être de 23 ou 24 ans. Les
faible dans de nombreux pays de la région.
dissimulée que les femmes qui
jeunes femmes entendent souvent limiter le nombre
avaient obtenu l'accès alors
de leurs grossesses, contrairement à l'hypothèse
Ces chiffres, cependant, n'indiquent pas un
qu'el es étaient seules.
que seules les femmes plus âgées expriment ce
manque d'intérêt pour la planification familiale
souhait. De nombreuses femmes ont dépassé leur
parmi les femmes de la région. L'espacement des
fécondité désirée, mais n'utilisent pas la planification
naissances est un concept couramment utilisé
familiale, car la peur des effets secondaires et des
dans les programmes de planification familiale
problèmes de santé représentent des obstacles.
en Afrique—un concept qui est souvent lié à une
Lorsque l'analyse ne tient compte que des femmes
logique de santé en faveur de la contraception.2
mariées, la demande de limitation des naissances
Cependant, la littérature se concentre moins sur
est presque identique à la demande l'espacement
le groupe de femmes d'Afrique subsaharienne qui
des naissances. De nombreuses femmes qui ne
souhaitent limiter (ou cesser) la procréation, même
veulent pas avoir plus d'enfants et qui utilisent la
si dans plusieurs pays d'Afrique leur proportion
contraception, en particulier les femmes pauvres
dépasse celle des femmes qui souhaitent espacer les grossesses.
Les données sur les tendances indiquent que la proportion de
L'intention de fécondité est un prédicteur important du
femmes d'Afrique subsaharienne qui veulent limiter plutôt que
comportement de reproduction ultérieur, et les intentions
reporter la maternité ne cesse d'augmenter.3 L'augmentation
relatives à l'utilisation de la contraception sont un prédicteur
de la demande de contraception, en particulier en Afrique
encore meilleur, en particulier chez les femmes qui souhaitent
de l'Est et australe, est principalement due à la proportion
limiter leurs futures grossesses.9,10,11 Celles-ci, qui souhaitent
croissante de femmes qui souhaitent cesser plutôt que
limiter, ont un désir plus fort d'éviter une grossesse que les
reporter la maternité.4 (Voir l'encadré pour les définitions de
femmes qui souhaitent les espacer. Lorsqu'une femme qui
la demande et des besoins non satisfaits). L'augmentation de
souhaitait espacer ses grossesses donne naissance à un
l'utilisation de la contraception chez ces femmes permettra
enfant plus tôt qu'elle ne l'avait prévu, l'on peut supposer que
de réduire les naissances à haut risque et à parité élevée,
cette naissance était désirée, même si elle s'est produite au
contribuant ainsi à la réduction de la mortalité maternelle.5 En
mauvais moment, et qu'elle se serait produite quoiqu'il arrive,
outre, il est important de répondre aux besoins de ce groupe
tandis que les grossesses non désirées chez les femmes qui
pour deux raisons :
souhaitent limiter leurs grossesses s'ajoutent directement aux taux global de fécondité.
1. Les comportements liés à la limitation du nombre de
grossesses ont un impact plus important sur les taux de
Le fait de répondre aux intentions de procréation des femmes
fécondité que ceux liés à l'espacement des naissances.6,7
dans le contexte d'un choix éclairé leur permet d'avoir le nombre d'enfants qu'elles souhaitent, améliore la santé
2. Ces types de comportement sont un facteur majeur dans
et le bien-être des femmes et de leurs familles et affecte
la transition de la fécondité en Afrique.8
Encadré : Définitions-clés12
Les femmes ayant un besoin non satisfait pour limiter les nais-
La demande pour la planification familiale est le désir ou la
sances sont les femmes fertiles (qui peuvent tomber enceintes)
motivation des femmes (ou des couples) à contrôler leur fertilité
qui n'utilisent pas la planification familiale et qui :
future. L'on entend par demande d'espacement des naissances
• Déclarent ne pas vouloir un autre enfant ;
le souhait des femmes d'attendre deux ans ou plus avant leur prochaine grossesse, et l'on entend par demande de limitation
• Sont enceintes / en aménorrhée post-partum et déclarent que
des naissances le souhait des femmes de ne plus avoir d'autres
leur grossesse actuelle / dernière grossesse n'était pas désiré ;
enfants. La demande de planification familiale concerne tant les
indépendamment du fait qu'elles souhaitent avoir ou non un
besoins satisfaits (utilisation actuelle de la planification familiale)
autre enfant à l'avenir ; ou
que les besoins non satisfaits.
• Ne sont pas certaines de vouloir un autre enfant à l'avenir.
Besoins non satisfaits
Les besoins non satisfaits en matière de planification famil-
*MEASURE DHS a récemment normalisé sa définition des besoins non
iale*—le pourcentage de femmes qui ne souhaitent pas tomber
satisfaits en matière de planification familiale dans toutes les enquêtes
enceintes mais qui n'ont pas recours à la contraception—sont
nationales, y compris la décision de ne plus inclure les données du calen-
drier de contraception. Pour les pays qui avaient préalablement recueilli
la mesure la plus fréquemment utilisée pour exprimer la demande
des données de calendrier en routine, les chiffres révisés des besoins non
potentielle. Les couples qui ont des besoins non satisfaits en
satisfaits sont plus élevés que dans la définition précédente. Pour les pays
matière de planification familiale se divisent en deux groupes :
qui ont recueilli des données de calendrier de manière irrégulière, les ten-
Les femmes ayant un besoin non satisfait pour espacer les nais-
dances des besoins non satisfaits ont changé après la révision, mais sont désormais représentées avec plus de précision. Parmi les 18 pays dis-
sances sont les femmes fertiles (qui peuvent tomber enceintes)
posant de données EDS analysés dans cette étude, 11 n'ont pas recueilli
qui n'utilisent pas la planification familiale et qui :
les données de calendrier (le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Lesotho,
• Souhaitent reporter de deux ans ou plus la prochaine
Madagascar, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal, le Swaziland, l'Ouganda,
la Zambie) ; 1 pays a recueilli des données de calendrier en routine (le
Zimbabwe) et 3 pays (le Kenya, le Malawi et la Tanzanie) ont utilisé les
• Sont enceintes / en aménorrhée post-partum et déclarent
données de calendrier dans certaines enquêtes, mais pas dans les plus
que leur grossesse actuelle / dernière grossesse n'était
récentes, et aucun changement des besoins non satisfaits n'a été réalisé
pour l'enquête la plus récente. La majorité des pays analysés n'ont donc pas été affectés par le changement de définition. Pour plus d'informations,
• Ne sont pas certaines de vouloir un autre enfant ; ou
voir la référence 12.
• Souhaitent avoir un autre enfant sans pour autant savoir
à quel moment.
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
finalement les indicateurs de santé et de développement au
Tous les pays d'Afrique subsaharienne disposant d'une EDS
niveau macroéconomique. Ce document se penche sur les
menée après l'année 2000 étaient admissibles pour inclusion
données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS)
dans l'analyse. Les pays ont été sélectionnés sur la base de la
dans un échantillon de pays d'Afrique subsaharienne afin
présence d'un nombre suffisant d'utilisatrices (25 ou plus) de
de mieux comprendre les caractéristiques des femmes qui
chacune des quatre catégories de méthodes contraceptives
ont l'intention de limiter les naissances futures. Il examine la
incluses dans l'analyse, afin de disposer d'échantillons de
manière dont les programmes peuvent mieux les servir pour
taille suffisante. Nous avons également inclus des pays à forte
réduire les besoins non satisfaits en Afrique subsaharienne.
population (par exemple, l'Éthiopie, la République démocratique du Congo [RDC]) pour veiller à ce que les analyses soient représentatives de la majorité de la population de la région.
Données et méthodes
14 pays d'Afrique subsaharienne ont été exclus en raison de
Cette analyse porte sur les séries de données des EDS de 18
la taille insuffisante de l'échantillon.
pays d'Afrique subsaharienne qui ont été étudiés entre 2004 et 2010 (Tableau 1). L'EDS est une enquête représentative
Nous avons utilisé les logiciels STATA version 9 et SPSS version
sur le plan national auprès des ménages qui explore, parmi
20 pour analyser les séries de données individuelles pour chaque
des autres indicateurs, la demande et l'utilisation de la
pays. Les données des EDS des 18 pays d'étude ont également
contraception par les femmes. Les enquêtes sont menées
été explorées à l'aide de StatCompiler, en particulier pour les
par ICF Macro / MEASURE DHS, en collaboration avec des
indicateurs communs tels que la prévalence de la contraception.
organisations locales.13
La recherche présentée ici fait partie d'une plus grande analyse globale des données de l'EDS qui ont exploré les caractéristiques des utilisatrices des différents types de méthodes de planification familiale, ainsi que celles des non-utilisatrices.
TABLEAU 1
Les données ont été pondérées, et les femmes qui utilisaient la
Pays et années d'enquête inclus dans l'analyse
contraception ont été classées comme utilisatrices de méthodes à courte durée d'action, de méthodes contraceptives réversibles
à longue durée d'action (LARC), de méthodes permanentes ou
de méthodes traditionnelles. Les méthodes réversibles à longue durée d'action et les méthodes permanentes étaient les mêmes
dans les pays ; les méthodes réversibles à longue durée d'action
République démocratique du Congo
comprenaient les dispositifs intra-utérins (DIU) et les implants hormonaux alors que les méthodes permanentes étaient la
stérilisation féminine et masculine. Sachant que le recours à la
stérilisation masculine était très faible, voire inexistant dans tous les pays étudiés, la quasi-totalité des méthodes permanentes
étaient la stérilisation féminine.
Les méthodes à courte durée étaient la pilule, les préservatifs
masculins et féminins, la méthode des jours fixes, les
diaphragmes, les spermicides, et les contraceptifs injectables. (Bien que les contraceptifs injectables soient efficaces pendant
au moins 3 mois, nous les avons classés comme une méthode
à courte durée, ainsi qu'on le fait couramment). La combinaison des méthodes à courte durée variait légèrement selon les pays,
principalement en fonction de la présence ou de l'absence de
préservatifs féminins et de spermicides.
Le niveau de détail fourni dans la série de données sur les
méthodes traditionnelles variait également selon les pays, mais
ces méthodes étaient principalement le retrait, l'abstinence
périodique et les méthodes populaires. Pour chaque pays, les
méthodes présentes dans la série de données ont été incluses
dans les catégories respectives, qu'elles soient à courte durée ou traditionnelles. L'analyse a inclus toutes les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). Lorsque les moyennes des pays sont
* L'EDS de Lesotho de 2004 a été utilisé pour les données qui n'ont pas été inclus dans
présentées, les données ont été pondérées par le nombre de
femmes en âge de procréer dans le pays.
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
RésultatsLa demande de limiter des naissances est forte en Afrique
TABLEAU 2
subsaharienne, même chez les femmes plus jeunes.
Âge de la transition de la demande : Âge moyen auquel la
demande de limiter le nombre de naissances dépasse la
Bien que les désirs de fécondité soient généralement élevés
demande d'espacer les naissances
dans la région, la demande de limitation du nombre de grossesses (que les besoins soient satisfaits ou non) est
également forte.
• Parmi toutes les femmes en âge de procréer dans les
pays étudiés, la demande d'espacement (25%) est plus élevée que la demande de limitation des grossesses
(14%), en utilisant une moyenne pondérée par la taille de
la population des femmes en âge de procréer. Cependant, chez les femmes mariées, la demande de limitation des
grossesses est égale à la demande d'espacement dans
les pays étudiés (26% contre 31%, respectivement).
• 37% de la demande de planification familiale concerne la
limitation du nombre de naissances.
• Une moyenne de 9% des femmes à travers les 18
pays ont déclaré qu'elles ne souhaitaient pas avoir plus
d'enfants au moment de leur dernière grossesse, allant de 4% au Bénin à 37% au Swaziland.
En règle générale, la demande d'espacer les naissances
dépasse la demande de limiter les naissances chez les
femmes plus jeunes, tandis que les femmes plus âgées— ayant atteint la taille souhaitée de leur famille—ont plus
souvent une demande de limiter les naissances. En moyenne,
les femmes qui souhaitent limiter le nombre de naissances ont dix ans de plus que celles qui souhaitent les espacer (âge
moyen de 37 ans contre 27 ans, respectivement).
République démocratique du Congo
« L'âge de la transition de la demande » est l'âge moyen
auquel la demande de limitation du nombre de naissances
Demande d'espacer
Demande d'espacer et de limiter les naissances, selon l'âge
Demande de limiter
*Les moyens sont pondéré par la population des femmes en âge de procréer des 18 pays dans l'analyse
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
dépasse la demande d'espacement des naissances. Cela se
• De même, parmi les femmes âgées de 25 à 29 ans, 35% au
produit lorsque les femmes atteignent la taille souhaitée de
Lesotho, 30% en Namibie, 26% au Kenya et 13% en Éthiopie
leur famille et souhaitent cesser de procréer.
ont exprimé le souhait de limiter le nombre de naissances.
En moyenne, dans les pays étudiés, la demande de limiter
Dans certains pays, une forte demande de limiter les naissances
les naissances commence à dépasser la demande d'espacer
existe même chez les femmes les plus jeunes, comme en
les naissances à 33 ans (Figure 1) ; mais, dans certains pays,
Namibie où 22% de femmes âgées de 20 à 24 ans et 29% des
notamment en Afrique australe, l'âge de la transition de la
femmes du même âge au Swaziland ont exprimé ce souhait.
demande est considérablement plus faible. Par exemple, l'âge moyen auquel la demande de limiter atteint ou dépasse
Sur la base des populations actuelles des femmes en âge de
la demande d'espacer est de 23 ans au Swaziland et de 24
procréer et des données sur les besoins non satisfaits des EDS
ans au Lesotho (Tableau 2).
les plus récentes, nous estimons qu'en 2012, plus de 7,8 millions de femmes dans les 18 pays inclus dans cette analyse avaient un
Tandis que la demande de limiter le nombre de naissances
besoin non satisfait pour limiter les naissances futures.
est souvent plus élevée chez les femmes plus âgées (35 ans et plus), notre analyse montre que les jeunes femmes expriment également cette demande.
L'UTILISATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE POUR LIMITER LE NOMBRE DE NAISSANCES EST IMPORTANTE
• Au Swaziland, par exemple, 44% des femmes âgées de
25 à 29 ans ont exprimé le souhait de limiter le nombre
Une proportion importante de femmes dans tous les pays a
de naissances, contre 24% qui exprimaient le souhait
exprimé une demande pour limiter les naissances, allant de 8%
d'espacer les naissances.
au Sénégal à 35% au Swaziland (Tableau 3). Dans un tiers des
TABLEAU 3
Besoins satisfaits et non satisfaits et demande totale d'espacement et de limitation des naissances, par pays
BESOINS BESOINS NON
SATISFAIT
SATISFAIT
SATISFAITS
SATISFAITS
République démocratique du Congo
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
pays étudiés (6 sur 18), la demande de limiter les naissances
L'écrasante majorité des utilisatrices de planification familiale
est supérieure à la demande d'espacer les naissances. Au
dans les groupes plus âgés sont des femmes qui souhaitent
Swaziland, par exemple, 35% des femmes ont exprimé leur
limiter les naissances, allant de 76% d'utilisatrices de
souhait de limiter les naissances contre 16% qui ont exprimé
planification familiale âgées de 45 à 49 ans en RDC à 99%
un désir d'espacer les naissances.
en Zambie. Pourtant, de nombreuses femmes dans les groupes d'âge plus jeunes utilisent également la planification
Bien que l'utilisation de la planification familiale à des fins
familiale pour limiter les naissances : parmi les utilisatrices
d'espacement des naissances soit supérieure à l'utilisation
de planification familiale, 45% au Malawi, 33% en Éthiopie
à des fins de limitation des naissances dans de nombreux
et 20% au Ghana sont âgées de 25 à 29 ans et souhaitent
pays, dans un tiers des pays étudiés ici, elle est utilisée
limiter les naissances.
principalement pour limiter les naissances. Le pourcentage de femmes utilisant la contraception pour limiter les naissances
Les femmes qui souhaitent limiter les naissances utilisent
(obtenu en divisant le pourcentage de femmes qui utilisent
davantage les méthodes à courte durée que les méthodes
une méthode pour limiter les naissances par le pourcentage
permanentes et les méthodes réversibles à longue durée.
global de femmes qui utilisent une méthode pour espacer ou limiter les naissances dans le Tableau 3) est le plus élevé
L'efficacité des contraceptifs varie considérablement, et
au Swaziland (70%), au Lesotho (63%), au Kenya (59%),
les méthodes à courte durée ont des taux plus faibles
en Namibie (55%), au Malawi et au Rwanda (56%) et à
d'efficacité avec une utilisation type que les méthodes
Madagascar (50%).
permanentes ou à longue durée. Le taux d'échec dans le cas
FIGURE 2 (suite de la page 6)
Combinaison de méthodes chez les femmes utilisant la contraception pour limiter les naissances
Utilisatrices des méthodes réversibles à longue durée d'action
Utilisatrices des méthodes permanentes
Utilisatrices des méthodes à courte durée d'action
Utilisatrices des méthodes traditionnelles
Lesotho Madagascar Malawi
(Figure suite page 7.)
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
d'une utilisation type (le pourcentage de femmes victimes
• Dans 15 des 18 pays étudiés, plus de la moitié des
de grossesses non désirées au cours de la première année
femmes qui utilisent la planification familiale pour limiter les
d'utilisation) des méthodes à courte durée varie de 6%
naissances s'appuient sur des méthodes à courte durée.
(contraceptifs injectables Depo-Provera) à 28% (spermicides), tandis que les taux d'échec des méthodes traditionnelles
• Il existe des variations entre les pays. Au Malawi, par
peuvent atteindre 22% (retrait). En revanche, toutes les
exemple, 38% des femmes qui souhaitent limiter les
méthodes permanentes et à longue durée ont des taux
naissances utilisent des méthodes permanentes contre
d'échec inférieurs à 1%.14 Dans tous les pays inclus dans
23% en Tanzanie.
notre analyse, les utilisatrices de planification familiale qui préféraient arrêter de procréer étaient plus susceptibles
Dans 8 des pays, moins de 10% des méthodes étaient
d'utiliser des méthodes à courte durée ou des méthodes
attribuables aux méthodes réversibles à longue durée
traditionnelles que les méthodes réversibles à longue durée
et aux méthodes permanentes. Parmi les utilisatrices de
et les méthodes permanentes, qui sont plus efficaces (Figure 2) :
la planification familiale dans les pays sélectionnés, les méthodes à courte durée, en particulier les contraceptifs
• En moyenne, 80% des femmes qui souhaitent limiter les
injectables, sont les méthodes les plus couramment utilisées,
naissances dans les pays étudiés utilisent une méthode
tandis que les méthodes réversibles à longue durée et les
à courte durée ou une méthode traditionnelle ; 95% de
méthodes permanentes constituent généralement une petite
celles qui souhaitent espacer les naissances utilisent une
fraction de la panoplie des méthodes. Toutefois, ce petit
telle méthode.
nombre de femmes qui utilisent les méthodes à longue durée et les méthodes permanentes peut ne représenter qu'une faible proportion du marché potentiel pour ces méthodes. Les données montrent que de nombreuses autres femmes espèrent utiliser une méthode réversible à longue durée ou une méthode permanente à l'avenir. En outre, dans 7 des
FIGURE 2 (suite de la page 6)
pays étudiés, plus de femmes auraient l'intention d'utiliser
Combinaison de méthodes chez les femmes utilisant la contraception pour limiter les naissances
une méthode réversible à longue durée ou une méthode permanente que les utilisatrices actuelles de ces méthodes.
Utilisatrices des méthodes réversibles à longue durée d'action
Utilisatrices des méthodes permanentes
BEAUCOUP DE FEMMES QUI SOUHAITENT LIMITER LES
Utilisatrices des méthodes à courte durée d'action
Utilisatrices des méthodes traditionnelles
NAISSANCES ONT ATTEINT OU DÉPASSÉ LA PARITÉ
En moyenne, 28% des femmes qui ont exprimé le souhait de
limiter les naissances ont atteint leur parité idéale et 30% l'ont dépassée. Au Rwanda et au Swaziland, plus de la moitié des
femmes souhaitant limiter les naissances ont dépassé leur
parité idéale (54% et 52%, respectivement). Cela contraste fortement avec les femmes qui souhaitent espacer les
naissances, dont 5% ont atteint leur parité idéale. Dans les
18 pays étudiés, une pr
oportion importante de femmes ont
atteint ou dépassé leur parité idéale :
• Dans 15 pays, plus d'un quart des utilisatrices de
méthodes permanentes ont dépassé leur parité idéale.
• Dans 5 des 15 pays, plus de la moitié ont dépassé leur
parité idéale. Par exemple :
5• Au Malawi—un pays où une grande partie des
méthodes modernes concerne des méthodes
permanentes (23%)—57% des femmes utilisant la
stérilisation ont eu plus que leur nombre idéal d'enfants.
Au Swaziland, 69% des utilisatrices de méthodes
Lesotho Madagascar Malawi
permanentes ont dépassé leur parité idéale.
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
• Au Kenya, au Malawi, au Rwanda, au Swaziland et en
les naissances contre seulement 5% des femmes
Ouganda, les utilisatrices de méthodes permanentes
appartenant au quintile le plus pauvre. En effet, dans
ont dépassé leur parité idéale de plus d'une naissance
certains pays, les différences entre les quintiles les plus
en moyenne (Figure 3).
riches et les plus pauvres sont frappantes. En Namibie, par exemple, 30% des femmes les plus riches utilisent la
En revanche, dans tous les pays sauf trois (Kenya, Rwanda
planification familiale pour limiter les naissances contre
et Swaziland), la majorité des utilisatrices de méthodes à
seulement 16% des femmes les plus pauvres ; et 15
courte durée n'ont pas encore atteint leur parité idéale.
% des femmes ougandaises les plus riches utilisent la
Cependant, de nombreuses femmes l'auront atteint après
planification familiale pour limiter les naissances comparé
leur prochaine grossesse.
à seulement 4% parmi les femmes les plus pauvres. Dans les 18 pays étudiés, en moyenne 74% de la
DAVANTAGE DE FEMMES RICHES UTILISENT LA
demande de limitation des naissances parmi les femmes les plus riches est satisfaite, alors que seulement 40% de
CONTRACEPTION PAR RAPPORT AUX FEMMES PAUVRES
la demande des femmes les plus pauvres est satisfaite.
Près de 12% des femmes appartenant au quintile le
Dans certains pays, ces différences sont encore plus
plus riche ont utilisé la planification familiale pour limiter
frappantes (Figure 4).
Parité moyenne et parité moyenne idéale chez les
Pourcentage de la demande satisfaite de limitation
utilisatrices de méthodes contraceptives permanentes
des naissances parmi les quintiles les plus pauvres et les plus riches
Parité moyenne idéale
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
L'UTILISATION DE LA CONTRACEPTION VARIE EN
représentant un obstacle chez les femmes souhaitant limiter
FONCTION DU NIVEAU D'ÉDUCATION MALGRÉ UNE
les naissances et n'ayant pas recours à la contraception ;
DEMANDE HOMOGÈNE
une moyenne de 5% de femme ont déclaré qu'elles ne connaissaient pas de méthode, 1% qu'elles ne savaient pas
Bien que les femmes aux niveaux d'éducation les plus
où s'adresser et 2% qu'elles rencontraient des problèmes
élevés et les plus bas expriment le même niveau de
d'accès ou de coût.
demande de limitation des naissances (14,4% contre 14,2%, respectivement), les disparités liées à l'éducation ont des
Même les utilisatrices de planification familiale peuvent
conséquences sur l'utilisation de la planification familiale
manquer d'information sur ce sujet : 54% des utilisatrices
à des fins de limitation des naissances. Les femmes qui
de la pilule, 47% des femmes ayant recours à la stérilisation,
ont suivi des études supérieures sont presque deux fois
45% des utilisatrices de contraceptifs injectables, 29%
plus susceptibles d'utiliser la planification familiale pour
des utilisatrices de DIU et 25% des utilisatrices d'implants
limiter les naissances (12%) que les femmes qui n'ont reçu
contraceptifs ont indiqué qu'elles n'avaient pas été informées
aucune éducation formelle (7%). En outre, les femmes les
des effets secondaires potentiels ou des autres problèmes
plus instruites enregistrent moins de la moitié du niveau des
liés à leur méthode.
besoins non satisfaits pour limiter les naissances (6%) que leurs homologues qui n'ont pas d'éducation formelle (14%).
Nos résultats montrent également qu'en moyenne 43% des
Alors que 80% de la demande de limitation des naissances
utilisatrices actuelles de la pilule et 37% des utilisatrices de
est satisfaite chez les femmes qui ont suivi des études
contraceptifs injectables dans les pays étudiés ont indiqué
supérieures, 40% seulement de la demande est satisfaite
qu'elles n'avaient pas été informées des autres méthodes
chez les femmes qui n'ont pas reçu d'éducation.
qu'elles pourraient utiliser. Le manque déclaré d'information ne se limite pas aux utilisatrices de méthodes à courte durée : en moyenne, 51% des femmes ayant recours à la stérilisation,
LES OBSTACLES À L'UTILISATION DE LA
34% des utilisatrices d'implants et 24% des utilisatrices de
PLANIFICATION FAMILIALE SONT NOTAMMENT
DIU ont indiqué qu'elles n'avaient pas reçu d'information sur
LA PEUR DES EFFETS SECONDAIRES ET LES
les autres méthodes qu'elles pourraient utiliser au moment précis où ces services leur ont été fournis.
PRÉOCCUPATIONS DE SANTÉDans notre analyse, les femmes ayant un besoin non satisfait pour limiter les naissances qui n'avaient pas l'intention
d'utiliser la planification familiale à l'avenir ont le plus
Le fait que les femmes utilisent une méthode de planification
souvent cité la peur des effets secondaires (17%) ou les
familiale dépend souvent de l'adéquation entre leurs
préoccupations de santé (12%) comme principale raison de
préférences de fécondité et les choix disponibles.
ne pas utiliser la contraception. (L'analyse de cet indicateur
L'amélioration de la disponibilité des options de contraception
particulier exclut l'Éthiopie, le Lesotho, le Malawi, le Rwanda,
dans l'éventail proposé par les programmes permet
le Sénégal, la Tanzanie et le Zimbabwe, sachant que cette
immanquablement d'augmenter la prévalence contraceptive15
question n'a pas été posée dans les EDS les plus récentes).
et contribue à assurer un choix éclairé. Alors que les femmes
En outre, en dépit de la volonté exprimée de ne pas tomber
doivent sans aucun doute être en mesure d'utiliser la
enceinte à nouveau, 13% des femmes ont indiqué qu'elles
méthode qu'elles ont choisie, il est bien connu que beaucoup
étaient opposées à l'utilisation de la planification familiale.
de femmes dans les pays étudiés ici ont des options
Les rapports sexuels peu fréquents ont également été
limitées, compte tenu des contraintes générales liées à la
cités par de nombreuses femmes souhaitent limiter les
connaissance, des barrières liées à l'accès et à la société,
naissances et expliquant leur intention de ne pas utiliser la
ainsi que des ressources.
planification familiale à l'avenir (15%). Les principales raisons avancées pour ne pas utiliser la contraception ne diffèrent
Bien que l'accès à la planification familiale n'ait pas été
pas considérablement entre les femmes qui souhaitent limiter
mentionné comme un obstacle principal à son utilisation
les naissances et celles qui souhaitent les espacer ; la peur
dans les données de l'EDS utilisées pour notre analyse, il
des effets secondaires (18%) est la raison la plus souvent
peut représenter un problème important. Étant donné que les
citée chez les femmes qui souhaitent espacer les naissances.
femmes les plus pauvres sont moins susceptibles d'utiliser la
Celles-ci, pourtant, déclarent plus souvent qu'elles (17%)
contraception que les femmes plus riches, des informations
ou que leur mari (10%) s'opposent à l'utilisation de la
et des services de qualité sont susceptibles de ne pas être
planification familiale.
disponibles dans les zones pauvres ou difficiles d'accès. En outre, sachant que de nombreuses femmes ont dépassé
Même si le manque de connaissances sur les méthodes
la parité qu'elles souhaitent, nous nous demandons si les
contraceptives ou leur accès sont des obstacles à leur
options de planification familiale sont facilement offertes et
utilisation, ces raisons n'ont pas été citées comme
disponibles aux femmes en postpartum au moment où elles
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
ont le plus besoin de ces méthodes. Le manque d'information Bien que les différences entre pays soient importantes et sur les effets secondaires et les méthodes proposées soulève
exigent des réponses spécifiques au contexte, il est clair
une autre préoccupation sur la qualité des conseils et de
que la fécondité est susceptible de poursuivre sa baisse en
l'interaction entre client et prestataire.
Afrique subsaharienne.22 Si cette tendance se poursuit, de plus en plus de femmes d'Afrique subsaharienne souhaiteront
Notre analyse suggère que de nombreuses femmes
limiter les naissances, ce qui nécessitera une préparation
d'Afrique subsaharienne ayant un besoin non satisfait
préalable des programmes de planification familiale qui
pour limiter les naissances futures continuent de craindre
devront proposer des intrants liés à l'offre et à la demande,
les effets secondaires et de citer les problèmes de santé
ainsi que des engagements politiques et budgétaires.
comme principales raisons de ne pas utiliser la planification familiale à l'avenir. Ces obstacles, associés à une opposition
Nous avons tenté de cerner le profil et les besoins des
sociale et familiale, font partie de la nature complexe des
femmes qui souhaitent limiter leurs futures naissances dans
influences qui déterminent la prise de décision en matière
plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. D'autres recherches
de contraception. Les programmes de planification familiale
sont nécessaires pour découvrir et évaluer les nombreux
doivent répondre à ces multiples domaines d'influence.
obstacles que rencontrent les femmes pour répondre à
Des éléments indiquent que l'exposition aux messages de
leurs intentions en matière de reproduction, de sorte que
communication sur le changement social et comportemental
les responsables de programmes et les décideurs politiques
a un effet positif sur la conception de la planification familiale
puissent, à leur tour, mettre au point des stratégies plus
(y compris la connaissance des méthodes contraceptives,
efficaces et adaptées à la culture pour soutenir les femmes
la communication entre époux et les attitudes favorables),
dans leur décision en matière de contraception. Faciliter
sur son utilisation et sur l'intention d'utiliser une méthode à
la capacité des femmes et des couples à faire des choix
l'avenir.16 17 18 19 L'exposition à ces messages, associée à des
éclairés sur le nombre, le moment et l'espacement de leurs
approches éprouvées en matière d'offre, est nécessaire.
naissances est un droit humain fondamental qui doit toujours être au cœur des programmes de planification familiale.23
Une des limites de cette étude est que les pays inclus dans
Même s'il reste beaucoup à apprendre sur les désirs de
l'analyse ne représentaient qu'un sous-ensemble des pays
fécondité dans les pays d'Afrique subsaharienne, il ne faudrait
d'Afrique subsaharienne disposant d'une EDS récente, même pas supposer que la baisse de la fécondité sur le continent,
si les 18 pays inclus dans l'étude représentent la grande
qui s'est produite lentement par rapport à d'autres parties
majorité de la population de la région. En outre, toutes les
du monde, est contradictoire avec le souhait des femmes
questions possibles ne sont pas incluses dans chaque EDS ;
de limiter la taille de leur famille en Afrique. 24 Au contraire,
quelques questions pertinentes ont été omises de certaines
de nombreuses femmes d'Afrique subsaharienne souhaitent
des enquêtes analysées.
non seulement espacer les naissances, mais également les limiter, et beaucoup ont déjà pris des mesures pour limiter
En outre, d'aucuns ont mis en doute la capacité des
leur fécondité.
questions des EDS à saisir véritablement l'intention de limiter les naissances, compte tenu en particulier de l'ambiguïté que beaucoup de femmes peuvent ressentir lorsque ces
questions leur sont posées.20 D'autres soutiennent qu'en
Nos résultats confirment que les femmes plus jeunes ont
raison de la nature très incertaine de la vie en Afrique, les
un besoin non satisfait pour limiter les naissances, mais
parents ne sont ni en mesure de juger de l'importance du
pour de nombreuses raisons, soit elles ne peuvent pas soit
nombre d'enfants qu'ils doivent avoir, ni de conceptualiser
elles ne choisissent pas d'utiliser la planification familiale
de manière significative le moment de mettre un terme
pour éviter une grossesse. Grâce aux efforts pour améliorer
à la maternité.21 Enfin, les EDS représentent une mine
les connaissances et l'accès aux méthodes modernes
d'informations sur la demande de planification familiale car
et efficaces, plus de femmes pourront les utiliser pour
elles recueillent des données par le biais d'enquêtes auprès
répondre à leurs besoins de santé de la reproduction.
de ménages, mais elles fournissent peu d'informations sur
Nous préconisons de placer autant d'attention sur le
l'accès et la disponibilité des méthodes ou sur la qualité
nombre croissant de femmes qui ont l'intention de mettre
des services. Même si les EDS ont des limites, elles offrent
fin à la maternité que sur celles qui souhaitent espacer les
toutefois les meilleures mesures disponibles pour comparer
naissances ; les conséquences des grossesses non désirées
de manière significative les désirs de fécondité entre plusieurs
chez celles qui souhaitent les limiter sont aussi nuisibles que
pays. Toutefois, nous reconnaissons l'utilité de disposer de
chez les femmes dont les grossesses sont trop rapprochées.
données qualitatives pour éclairer les intentions de fécondité
Les femmes qui expriment le souhait de limiter les naissances
des femmes de façon plus approfondie.
futures sont un public unique qui a longtemps été négligé et mal desservi. Les programmes de planification familiale
LE DÉSIR CROISSANT DES FEMMES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE DE LIMITER LE NOMBRE DE GROSSESSES
doivent donc répondre aux besoins tant des femmes qui
14 Trussell J, Guthrie K. Choosing a contraceptive : safety, efficacy, and
souhaitent limiter les naissances que des femmes qui
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souhaitent les espacer en Afrique subsaharienne.
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Cet article était publié à l'origine dans le journal
Santé mondiale : La Science et la pratique. L'article ont un accès
12 Bradley SEK, Croft TN, Fishel JD, Westoff CF. Revising unmet need for
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ouvert, et nous remercions les auteurs pour leurs permission
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pour la traduire.
13 MEASURE DHS : Demographic and Health Surveys [Internet]. Calverton,
Conflits d'intérêts : Aucun conflit d'intérêt n'a été déclaré.
Maryland ICF Macro. Survey process; [cité le 16 décembre 2011] ; [environ 1 écran]. Consultable à l'adresse : www.measuredhs.com/What-We-Do/
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American Journal of Transplantation 2016; XX: 1–6 © Copyright 2016 The American Society of Transplantation Wiley Periodicals Inc. and the American Society of Transplant Surgeons doi: 10.1111/ajt.13824 A. Calmy1,*,†, C. van Delden2,†, E. Giostra3, C. Junet4, L. Rubbia Brandt5, S. Yerly6,J.-P. Chave7, C. Samer8, L. Elkrief3, J. Vionnet9 Concerns about donor-derived human immunodeficiency
Concussion Guide The Human Motion Institute at Randolph Hospital Concussion Guide for Parents GFELLER-WALLER CONCUSSION AWARENESS ACT The Gfeller-Waller Concussion Awareness Act was created to help educate, and prepare for concussions in high school and middle school athletics. The law is named for two North Carolina football players who died as a result of concussion related injury and whose deaths could have been prevented with proper preparation.