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La toxicomanie : guide d'information


Marilyn Herie, Ph.D., TSI Tim Godden, M.S.S., TSI Joanne Shenfeld, M.S.S.
Colleen Kelly, M.S.S., TSI Guide d'information Guide à l'intention des personnes aux prises avec une toxicomanie et de leur famille Marilyn Herie, Ph.D, TSI Tim Godden, M.S.S., TSI Joanne Shenfeld, M.S.S.
Colleen Kelly, M.S.S., TSI Un Centre collaborateur de l'Organisation panaméricaine de la santé et de l'Organisation mondiale de la Santé Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives du Canada,
TABLE DES MATIÈRES La toxicomanie : Guide d'information / Marilyn Herie… [et coll.].
Available in English under the title Addiction – An Information Guide
Comprend des références bibliographiques.
1. Polytoxicomanie. 2. Polytoxicomanie – Traitement.
I. Herie, Marilyn, 1963- II. Centre de toxicomanie et de santé mentale
3 Questions fréquentes au sujet de la toxicomanie . . . . . . . . . . . . . 12 Imprimé au Canada 2007 Centre de toxicomanie et de santé mentale 4 Ressources offertes aux personnes aux prises avec une toxicomanie . . . . . 17 Cet ouvrage ne peut être reproduit ou transmis, en partie ou en totalité, et sous quelque forme que ce soit, par 5 Changement, rétablissement et prévention de la rechute . . . . . . . . . 26 voie électronique ou mécanique, y compris par photocopie ou enregistrement, ou par voie de stockaged'information ou de système de récupération, sans la permission écrite de l'éditeur – sauf pour une brèvecitation (d'un maximum de 200 mots) dans une revue spécialisée ou un ouvrage professionnel. 6 Aide offerte aux partenaires et aux familles . . . . . . . . . . . . . . . 33 Pour obtenir des renseignements sur d'autres publications du Centre de toxicomanie et de santé mentaleou pour passer une commande, veuillez vous adresser aux : Services des publications Centre de toxicomanie et de santé mentale33, rue RussellToronto (Ontario) M5S 2S1 Tél. : 1 800 661-1111 ou 416 595-6059 (à Toronto)Courriel : [email protected] Site Web : www.camh.net Available in English under the titleAddiction : An Information Guide CONCEPTION ET RÉDACTIONMichelle Maynes, CAMH PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DESharon Kirsch ; Diana Ballon, Nick Gamble, CAMH PHOTOGRAPHIE EN COUVERTURE Peter Mulcair, 2000 TRADUCTION, RÉVISIONMichel Bérubé PRODUCTION DE LA VERSION IMPRIMÉE Evelyne Barthès McDonald, CAMH Christine Harris, CAMH 2994/01-07 PM 044 Nous tenons à remercier Caroline O'Grady de sa contribution à l'ébauche du présent guide.
Le présent guide s'adresse aux personnes qui ont des problèmes liés à la consommation d'alcool et d'autres drogues, à leur famille et à toute autre personne Nous voulons également remercier les nombreuses personnes qui ont passé en revue les qui veut comprendre la toxicomanie et les moyens de la traiter et de la gérer. Il ébauches du guide et qui ont contribué à sa version finale. Ces personnes comprennent : ne remplace pas le traitement dispensé par un médecin ou un professionnel du Kristin Baughan, Kirstin Bindseil, Gord Blain, Bruna Brands, Kelly Brown, Gloria Chaim, traitement de la toxicomanie, mais peut être utilisé pour formuler des questions et Charlane Cluett, Don Crocock, Eva Ingber, Dennis James, Don Keast, Yvon Lamarche, amorcer une discussion.
Michael Lee, Michael Lester, Alicia Maynard, Bob McTavish, Peter Menzies, RonaldOlmstead, Laureen Pawis, Kate Tschakovsky, Tom Walker et Leonard M. Wood.
Il peut être difficile de parler de toxicomanie. Dans bien des cas, on ne s'entend pas sur ce qu'est la toxicomanie. Ce terme est utilisé pour décrire un large éventail de situations : le désir d'avoir ou de faire quelque chose qui procure du plaisir, les Remarque : Les termes de genre masculin utilisés pour désigner des personnes englobent à la fois les troubles médicaux et les compulsions incontrôlables. Cette confusion fait en sorte que femmes et les hommes. L'usage exclusif du masculin ne vise qu'à alléger le texte. la plupart des travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux évitent d'utiliser le mot « toxicomanie ». Lorsqu'elles décrivent une dépendance à l'alcool et àd'autres drogues, ces personnes utilisent généralement les expressions « problèmesd'abus d'alcool et d'autres drogues » et « dépendance à l'alcool et à d'autres drogues »,car elles sont moins lourdes de sens. C'est ce que nous ferons dans le présent guide.
Toutefois, nous utiliserons également le terme « toxicomanie » puisque c'est le motque la plupart des gens utilisent pour décrire un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues.
Le présent guide est divisé en sept chapitres. Les chapitres 1 et 2 s'adressent à toutepersonne qui s'intéresse à la toxicomanie. Les chapitres 3, 4 et 5 s'adressent plus précisément aux personnes aux prises avec des problèmes d'abus d'alcool et d'autresdrogues et les chapitres 6 et 7, à leur famille. Vous pouvez lire le guide du début à lafin ou lire uniquement les sections qui vous intéressent. Vous trouverez à la fin duguide une liste d'organismes, de sites Web et d'ouvrages fournissant plus de renseignements et de l'aide.
Nous espérons que le guide vous aidera à comprendre ce qu'est la toxicomanie, sescauses présumées, la façon dont elle peut affecter votre vie et ce que vous pouvez fairepour remédier à la situation.
Guide d'information QUAND LA CONSOMMATION D'ALCOOL ET D'AUTRES DROGUES EST-ELLE Les gens prennent de l'alcool et d'autres drogues pour bien des raisons, que ce soit Les effets négatifs et la perte de contrôle sont deux signes importants indiquant que la pour se détendre, pour se donner de l'énergie, pour perdre leurs inhibitions ou pour consommation d'alcool et d'autres drogues est risquée ou problématique.
éprouver du plaisir. Certains croient qu'il est plus facile de faire face à leurs problèmess'ils ont pris de l'alcool ou d'autres drogues. D'autres en prennent pour des raisons religieuses, pour s'intégrer à un groupe ou parce qu'ils veulent faire l'essai d'une La consommation d'alcool et d'autres drogues peut avoir des effets négatifs mineurs drogue en particulier.
(p. ex., avoir la gueule de bois, arriver au travail en retard) ou majeurs (p. ex., perdreson logis, contracter une maladie). Même si la consommation peut sembler inoffen- Personne ne prévoit devenir toxicomane. Certains croient qu'ils maîtrisent leur sive, les effets négatifs peuvent s'intensifier avec le temps. Si une personne continue de consommation d'alcool ou d'autres drogues et qu'ils en prennent seulement lorsqu'ils prendre de l'alcool ou d'autres drogues malgré les effets négatifs qu'elle en subit, elle en ont envie. Toutefois, lorsqu'ils veulent modifier leur consommation, ils constatent pourrait avoir un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues.
que ce n'est pas chose facile.
L'alcool et les autres drogues peuvent avoir des effets négatifs sur tous les aspects de Comme la consommation d'alcool et d'autres drogues est répandue, il faut être la vie de la personne qui en consomme : capable de repérer les cas où la consommation risque de devenir problématique.
• blessures subies pendant que les facultés sont affaiblies ;• angoisse, irritabilité ou dépression ; Sophie adore aller dans un bar avec ses amies après le travail. Comme son emploi • difficulté à réfléchir ; est stressant, elle prend quelques verres avec elles pour se détendre. Depuis quelque • trous de mémoire ; temps, au lieu de prendre un verre ou deux après le travail, elle passe la soirée à • difficultés dans les relations avec autrui ; boire. Il lui arrive souvent de sauter le souper et de rentrer tard à la maison. À • dépenses consacrées à l'achat d'alcool ou d'autres drogues et non à l'alimentation, quelques reprises, Sophie a tellement bu qu'elle ne se souvient plus comment elle au loyer ou à d'autres nécessités ; est rentrée chez elle et elle est arrivée au travail en retard. Son patron lui a dit • problèmes juridiques causés par la consommation d'alcool ou d'autres drogues ; qu'elle a l'air fatiguée et distraite et lui a demandé si tout allait bien. • sentiment de désespoir ou impression qu'il y a un vide dans sa vie.
Cet exemple illustre un cas où un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues se L'alcool et les autres drogues peuvent avoir des effets négatifs sur la famille, les amis développe lentement. On constate que les indices de la consommation problématique et les collègues de travail de la personne qui en consomme. Ils peuvent même avoir d'alcool ou d'autres drogues peuvent passer inaperçus.
une incidence sur des étrangers (p. ex., lorsqu'une personne prend le volant tandisque ses facultés sont affaiblies par l'alcool ou d'autres drogues).
Nous étudierons maintenant des facteurs qui indiquent que la consommation d'alcool et d'autres drogues peut être problématique.
Certaines personnes continuent de prendre de l'alcool ou d'autres drogues même sielles savent qu'ils causent des problèmes dans leur vie et qu'elles souhaitent arrêter.
Il se peut qu'elles consomment davantage d'alcool ou d'autres drogues que ce Guide d'information qu'elles aimeraient prendre ou qu'elles en consomment dans des situations où elles Il y a dépendance physique lorsque l'organisme s'est habitué à la présence d'une
voudraient s'abstenir. D'autres personnes n'admettent pas que leur consommation drogue. La personne s'est accoutumée à la drogue, ce qui signifie qu'elle doit en d'alcool ou d'autres drogues n'est pas maîtrisée et qu'elle cause des problèmes dans prendre davantage pour ressentir les mêmes effets. Lorsqu'elle cesse de prendre de la leur vie. On dit alors que ces personnes sont dans le déni. Toutefois, ce déni peut drogue, elle éprouve les symptômes du sevrage.
découler simplement d'une perception inadéquate de la situation. Qu'on s'en rendecompte ou non, la perte de contrôle de la consommation est un autre signe que Bien des gens pensent que la dépendance psychologique n'est pas aussi grave que la celle-ci est devenue problématique.
dépendance physique. Ce n'est pas nécessairement vrai. Par exemple, la cocaïne necause pas de dépendance physique. Toutefois, on considère qu'il s'agit d'une desdrogues dont on peut le plus facilement devenir dépendant et qu'elle est parmi les plus Simon a commencé à fumer de la marijuana il y a trois ans, à l'époque où son difficiles à abandonner.
père est parti pour de bon. Au début, il en fumait seulement après l'école avec descopains, puis il s'est mis à en fumer plus souvent. Maintenant, il fume tous les Dans le présent guide, nous utilisons le terme toxicomanie pour décrire la dépendance jours. En fait, il prend son premier joint dès qu'il se lève le matin. Il dit que la psychologique, qu'elle soit accompagnée ou non d'une dépendance physique.
drogue l'aide à se détendre et pense qu'elle est sans danger. Ses résultats scolaires,qui n'ont jamais été bons, se détériorent. Sa mère lui parle constamment de sesdevoirs. Sa copine se plaint qu'il est toujours « défoncé ». Simon a essayé de mettrefin à sa consommation de drogue, mais il a constaté que, quand il ne fume pas, il POURQUOI CERTAINES PERSONNES est tendu et irritable. Ses envies de se droguer sont plus fortes que sa volonté d'arrêter. CONTINUENT-ELLES À PRENDRE DE L'ALCOOL ET D'AUTRES DROGUES ? Dans cet exemple, Simon montre des signes de dépendance. Il fume de la marijuanarégulièrement, en subit des effets négatifs (problèmes à l'école et relation difficile avec Il peut être difficile de modifier sa consommation d'alcool et d'autres drogues, sa copine) et est incapable de mettre fin à sa consommation. Il est tiraillé par son désir notamment parce que ces substances ont généralement des effets positifs au départ.
d'arrêter de prendre de la drogue, le plaisir qu'il éprouve quand il en prend et le Par exemple, certaines personnes se sentent bien, ont davantage confiance en elles et soulagement que la drogue lui procure.
oublient leurs problèmes lorsqu'elles prennent de l'alcool ou d'autres drogues.
Toutefois, il peut s'écouler un certain temps avant que les problèmes causés par la Dans la prochaine section, nous présentons des définitions des termes toxicomanie consommation ne se manifestent.
et dépendance.
Certaines personnes consomment de l'alcool ou d'autres drogues pour composer, à DÉFINIR LA TOXICOMANIE court terme, avec des sentiments pénibles ou douloureux. Une personne qui prend cessubstances peut avoir l'impression que ses problèmes sont moins graves ou qu'il lui est Le terme dépendance est un synonyme de toxicomanie. Il y a deux types de dépen- plus facile de parler ou de se joindre à d'autres personnes. Elle peut en venir à croire dances à l'alcool et à d'autres drogues : qu'il lui est impossible de fonctionner sans prendre d'alcool ou d'autres drogues.
Lorsqu'une personne consomme de l'alcool ou d'autres drogues pour fuir la réalité ou Il y a dépendance psychologique lorsqu'une personne croit qu'elle doit prendre de la
modifier ses sentiments, cette consommation peut devenir une habitude dont il est drogue pour fonctionner ou se sentir à l'aise (p. ex., avoir besoin de boire pour se sentir difficile de se défaire.
à l'aise en présence d'autres personnes ou devoir prendre de la drogue pour avoir desrelations sexuelles agréables). Certaines personnes en viennent à croire qu'ellesdoivent prendre de l'alcool ou d'autres drogues pour faire face à leur quotidien.
Guide d'information La consommation d'alcool et d'autres drogues à long terme, surtout si elle est famille, d'un ami ou d'un collègue. Bien que la toxicomanie touche les hommes et les excessive, peut modifier le fonctionnement du cerveau et d'autres parties du corps. Les femmes de tout âge, elle est : personnes qui ont une dépendance physique et qui cessent de prendre de l'alcool ou • de deux à trois fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes ; d'autres drogues peuvent éprouver des symptômes de sevrage pénibles. De plus, les • la plus répandue chez les personnes âgées de 15 à 24 ans (Statistique Canada, 2003).
changements subis par le cerveau peuvent être permanents. Ce pourrait être la raisonpour laquelle certaines personnes continuent d'avoir envie de prendre de l'alcool ou Selon une étude sur la prévalence de la toxicomanie effectuée en 2002, 2,6 p. 100 des d'autres drogues et recommencent à en prendre plusieurs années après avoir mis fin à Canadiens avaient une dépendance à l'alcool et moins de 1 p. 100, une dépendance leur consommation.
aux drogues illégales (Statistique Canada, 2003). Toutefois, ces chiffres ne tiennent pascompte de l'incidence totale des problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues au Un grand nombre de personnes qui avaient une dépendance et qui ont mis fin à leur Canada. En effet, ces problèmes peuvent se produire même quand la quantité d'alcool consommation d'alcool et d'autres drogues comparent cette expérience à la fin d'une ou d'autres drogues consommée est faible et toucher des personnes qui n'ont pas de relation qui leur était très importante.
dépendance. Par exemple, selon certaines estimations, plus de 25 p. 100 des hommeset près de 9 p. 100 des femmes qui prennent de l'alcool sont des buveurs « à risque Alex a commencé à prendre de l'héroïne il y a plus de 10 ans. Il n'avait jamais assez élevé ». On considère que ces personnes ont une consommation d'alcool dangereuse d'argent pour acheter de la drogue. De plus, il en avait assez d'être stressé parce et nocive pour elles-mêmes ou pour autrui, même si elles n'ont pas nécessairement de qu'il devait se procurer de la drogue et que, s'il se faisait arrêter à nouveau, il irait dépendance (Adlaf et coll., 2004).
en prison. Malgré cela, il ne lui a pas été facile de décider de mettre fin à sa con-sommation d'héroïne et d'essayer un traitement à la méthadone. Lorsque ce traite- PRÉJUGÉS ASSOCIÉS À LA TOXICOMANIE ment est devenu routinier, Alex a commencé à s'ennuyer et ne savait plus que fairede son temps. Il voulait recommencer à prendre de la drogue, mais avait peur de Les préjugés sont une autre raison pour laquelle les problèmes d'abus d'alcool et ce qui lui arriverait s'il reprenait ses anciennes habitudes. Son conseiller l'a aidé d'autres drogues pourraient être plus fréquents que ce qu'indiquent les études. En à déterminer comment il voulait vivre sa vie. Alex est retourné à l'école et a trouvé raison des préjugés associés à ces problèmes, les personnes touchées peuvent éprouver un emploi à temps partiel. Peu après, il a noué une relation avec une personne en de la honte et vouloir dissimuler leur toxicomanie.
qui il avait confiance. Certains jours sont plus difficiles que d'autres mais, avec letemps, et comme Alex se tient occupé, la vie devient plus facile. Les préjugés affectent également la famille des personnes aux prises avec une toxico-manie. Celle-ci se sent obligée de cacher le problème ou de faire comme si tout allait Alex a eu de la difficulté à mettre fin à sa consommation d'héroïne et à poursuivre son pour le mieux alors que, en vérité, elle a besoin d'aide.
traitement, surtout au début. Les problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues n'apparaissent pas du jour au lendemain. On peut en dire autant de leur solution. En Que peut-on faire pour éliminer les préjugés ? Un moyen simple de contribuer à les poursuivant son traitement et en continuant de recevoir de l'aide, Alex a commencé à éliminer consiste à remplacer les termes « toxicomane », « alcoolique », « junkie » et reprendre sa vie en main.
« drogué » par l'expression « personne ayant un problème d'abus d'alcool et d'autresdrogues ». Adoptez cette démarche, que vous parliez d'une autre personne ou de vous- LA TOXICOMANIE EST-ELLE RÉPANDUE ? même. Ce faisant, vous attacherez plus d'importance à la personne qu'au problème etvous démontrerez que vous savez qu'un problème ne définit pas une personne. De La toxicomanie touche un grand nombre de personnes. Il y a de fortes chances que les plus, vous fournirez à la personne aux prises avec une toxicomanie le soutien et la personnes qui n'ont pas eu, elles-mêmes, un problème d'abus d'alcool et d'autres compréhension dont elle a besoin pour se rétablir.
drogues aient été confrontées à un tel problème par l'entremise d'un membre de leur Guide d'information QUELLES SONT LES CAUSES La situation à la maison, le quartier ou la collectivité où on vit et où on va à l'école, ou 2 DE LA TOXICOMANIE ? le lieu de travail peuvent avoir une incidence sur le risque d'avoir des problèmesd'abus d'alcool et d'autres drogues. On peut en dire autant de l'attitude des pairs et dela famille ainsi que de la façon dont on perçoit la consommation d'alcool et d'autres On a étudié plusieurs facteurs pour tenter d'expliquer et de comprendre les causes de drogues au sein du milieu culturel. Certaines personnes qui font face à des préjugés la toxicomanie. Une chose est certaine : il n'y a pas de cause unique de la toxicomanie.
ou à de la discrimination ou qui sont marginalisées en raison de leur culture, de leur Une personne développe une toxicomanie à cause d'un ensemble de facteurs.
race, de leur identité sexuelle, de leur orientation sexuelle, de leurs capacités, de leurâge ou d'autres facteurs consomment de l'alcool ou d'autres drogues pour composer avec les traumatismes qu'elles vivent et avec l'isolement social dont elles font l'objet.
Il se peut que certaines personnes soient génétiquement plus vulnérables à ladépendance que les drogues peuvent générer. Des études ont démontré que le risque d'avoir un trouble lié à l'abus d'alcool et d'autres drogues est plus élevé chez les Des recherches ont démontré que plus de la moitié des personnes ayant un trouble lié personnes dont un des proches parents a un tel trouble (Glantz et Pickens, 1992).
à la consommation d'alcool et d'autres drogues ont également des problèmes de santé Toutefois, un grand nombre de personnes génétiquement vulnérables à la toxico- mentale, particulièrement l'angoisse ou la dépression, au cours de leur vie (Reiger et manie ne développent pas une dépendance aux drogues alors que d'autres, qui n'ont coll., 1990).
pas d'antécédents familiaux de toxicomanie, le font.
Le lien qui existe entre la consommation d'alcool et d'autres drogues et les problèmes de santé mentale est complexe. Certaines personnes ayant de tels problèmes consom- Les personnes qui prennent de l'alcool ou d'autres drogues en consomment parce que ment de l'alcool ou d'autres drogues pour se sentir mieux, mais ne font qu'aggraver ces substances stimulent le cerveau et leur procurent un sentiment de bien-être. Cette leur situation. Pour ces personnes, même une petite quantité d'alcool (p. ex., un verre gratification immédiate pousse à répéter l'expérience. Toutes les substances susceptibles ou deux) peut aggraver leurs problèmes.
d'engendrer une dépendance stimulent la production de dopamine, une substancechimique présente dans le cerveau qui est associée à la récompense et au plaisir.
Vous trouverez plus de renseignements sur le lien entre la consommation d'alcool et Manger, boire et avoir des relations sexuelles sont toutes des activités qui amènent le d'autres drogues et les problèmes de santé mentale dans la publication de CAMH cerveau à produire de la dopamine. Toutefois, la consommation d'alcool et d'autres intitulée Les troubles concomitants de toxicomanie et de santé mentale (que l'on peut drogues stimule considérablement la production de dopamine, ce qui modifie consulter en ligne à www.camh.net/fr/About_Addiction_Mental_Health/ l'activité chimique du cerveau. Le cerveau, de son côté, tente d'établir un juste équilibre en s'accoutumant à la présence de la drogue, ce qui signifie qu'il faut en des renseignements sur la façon de commander cette publication, reportez-vous à la consommer de plus en plus pour procurer un sentiment de plaisir. De plus, le cerveau s'adapte en réduisant la quantité de dopamine pouvant être produite. Cela expliqueen partie pourquoi les personnes aux prises avec une toxicomanie disent qu'elles sesentent « à plat » et déprimées lorsqu'elles ne prennent pas de drogue (NIDA, année indéterminée ; Glantz et Pickens, 1992).
Guide d'information Les facteurs de protection liés aux problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues chez
Certaines personnes consomment de l'alcool ou d'autres drogues pour composer avec les jeunes comprennent : des émotions ou des situations pénibles. Par exemple, il se peut qu'elles prennent ces • connaître un adulte dont le comportement positif peut servir de modèle substances parce qu'il leur est difficile de se calmer lorsqu'elles sont en colère ou (p. ex., le père, la mère, un autre membre de la famille ou un enseignant) ; bouleversées et que l'alcool ou les drogues régularisent leurs émotions. D'autres • être bien encadré par ses parents ou d'autres personnes qui prodiguent des soins ; personnes prennent de l'alcool ou d'autres drogues parce qu'elles sont stressées, parce • avoir des liens étroits avec sa famille, son école ou sa collectivité ; qu'elles s'ennuient, parce qu'elles sont tristes ou pour atténuer leurs inhibitions et • s'être fixé des objectifs et nourrir des rêves ; avoir plus de facilité à parler ou à exprimer ce qu'elles ressentent.
• se livrer à des activités qu'on aime et qui sont bien encadrées (p. ex., sports, Nous ne donnons pas tous le même sens au terme spiritualité. Toutefois, un des L'absence ou la présence de facteurs de risque et de protection ne signifie pas aspects de la spiritualité qui touche un grand nombre de personnes est le besoin de qu'une personne sera ou non aux prises avec des problèmes. Toutefois, ces facteurs sentir que nous sommes liés les uns aux autres et liés au monde qui nous entoure. Les déterminent le niveau de risque auquel elle pourrait être exposée. Dans le cas d'une personnes qui n'ont pas noué ce genre de liens spirituels peuvent sentir un vide ou un personne ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues, les facteurs de risque manque d'espoir. Elles peuvent alors consommer de l'alcool ou d'autres drogues pour et de protection influencent également dans quelle mesure cette personne sera dissimuler ces sentiments, puis être aux prises avec un problème d'abus d'alcool et capable de modifier sa consommation.
d'autres drogues.
Les chercheurs ont tenté d'éclaircir les causes complexes des problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues. Pour ce faire, on peut notamment déterminer les facteurssusceptibles de causer ces problèmes et ceux qui protègent contre de tels problèmes.
Comme la consommation d'alcool et d'autres drogues commence souvent pendant la jeunesse, les chercheurs se sont concentrés sur ce groupe d'âge.
Les facteurs de risque liés aux problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues chez les
jeunes comprennent les suivants :
• la présence de problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues dans la famille ;
• de mauvais résultats à l'école ;
• la pauvreté, les conflits et les perturbations au sein de la famille et le stress ;
• le fait d'avoir des amis qui prennent de l'alcool ou d'autres drogues ;
• avoir de la difficulté à s'intégrer ou être exclu d'un groupe en raison de la race,
de l'ethnicité, du sexe, de l'âge, de l'orientation sexuelle, des capacités ou d'autresfacteurs ; • avoir subi de la violence psychologique, physique ou sexuelle ;• avoir fait l'objet de discrimination ou d'oppression.
Guide d'information QUESTIONS FRÉQUENTES Où puis-je faire évaluer AU SUJET DE LA TOXICOMANIE ma consommation d'alcool et d'autres drogues ou obtenir des renseignements sur les traitements ? Comment puis-je savoir si maconsommation d'alcool et d'autres Voici quelques suggestions pour obtenir des renseignements sur les services drogues est problématique ? d'évaluation et de traitement offerts dans votre collectivité :• Téléphonez à Drogue et alcool – Répertoire des traitements (DART) Ontario Si vous pensez que votre consommation d'alcool et d'autres drogues peut être la au 1 800 565-8603 ou consultez le site Web de cet organisme à www.dart.on.ca.
cause de problèmes dans votre vie, essayez de répondre aux questions suivantes DART tient une base de données sur tous les services de traitement de la (questionnaire CAGE) : toxicomanie offerts en Ontario et fournit des renseignements téléphoniques sur les moyens d'y accéder.
1. Avez-vous déjà essayé de réduire votre consommation d'alcool ou • Consultez votre médecin. Certains médecins peuvent dispenser des traitements d'autres drogues ? mais la plupart orientent leurs clients vers un service de traitement spécialisé.
2. Vous êtes-vous déjà mis(e) en colère parce que quelqu'un a fait des • Rendez-vous à un centre de santé communautaire, où vous pourrez obtenir commentaires sur votre consommation d'alcool et d'autres drogues des conseils et des renseignements. Vous trouverez la liste des centres de ou de tels commentaires vous ont-ils déjà agacé(e) ? santé communautaire de l'Ontario à 3. Vous êtes-vous déjà senti(e) coupable de consommer de l'alcool ou d'autres drogues ? • Adressez-vous à des personnes qui ont suivi un traitement. Elles pourront 4. Vous est-il déjà arrivé de prendre de l'alcool ou d'autres drogues vous recommander des endroits et vous dire ce qu'elles ont vécu.
dès votre réveil le matin ? • Un grand nombre d'employeurs ont mis sur pied un Programme d'aide aux employés (PAE). Si vous avez accès à un tel programme, vous pourrez obtenir Si vous avez répondu oui à au moins deux de ces questions, il se peut que vous ayez des renseignements sur les services d'évaluation et de traitement.
un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues. Même si vous avez répondu oui à • Consultez les Pages jaunes sous Toxicomanie pour obtenir les coordonnées une seule question, il y a de quoi s'interroger.
du service d'orientation de votre localité.
Comment puis-je savoir si je dois suivre Que se passe-t-il pendant le traitement ? Les services de traitement varient d'un endroit à l'autre mais tous sont dispensés par Si vous pensez que votre consommation d'alcool et d'autres drogues peut être la cause des employés qualifiés qui : de problèmes dans votre vie et que vous n'êtes pas capable de la maîtriser, consultez • vous expliqueront les effets de l'alcool et d'autres drogues sur votre vie ; un conseiller qualifié pour subir une évaluation. Cette personne vous posera des • planifieront le traitement avec vous ; questions sur votre consommation, les problèmes qui en découlent et d'autres aspects • vous mettront en contact avec d'autres services dont vous pourriez avoir besoin ; de votre vie comme vos forces et les mesures de soutien à votre disposition. À partir • vous aideront à développer des compétences qui vous permettront de mener une des renseignements ainsi recueillis, vous et votre conseiller pourrez déterminer si un vie saine et équilibrée ; traitement ou une autre mesure de soutien vous serait bénéfique.
• vous aideront à fixer des objectifs et à les atteindre ; Guide d'information • vous offriront des séances de counseling individuel et en groupe ; Les services de gestion du sevrage peuvent être de nature médicale ou autre. Cela • fourniront des renseignements et du soutien aux membres de votre famille ; dépend de vos besoins. Il se peut même que vous puissiez gérer votre sevrage à la • vous apprendront comment éviter les rechutes et comment composer avec maison. Pour votre sécurité, vous devriez demander des services de gestion médicale elles le cas échéant ; du sevrage si vous : • élaboreront un plan pour que vous soyez prêt(e) à faire face à ce qui se produira • avez eu des problèmes de sevrage graves dans le passé (p. ex., convulsions ou hallu- après le traitement.
• avez une dépendance à plusieurs drogues ;• avez une maladie qui pourrait être aggravée par les symptômes de sevrage Combien le traitement coûte-t-il ? (p. ex., maladie du cœur, diabète, hypertension artérielle) ; • êtes enceinte.
En Ontario, le gouvernement paie les coûts de la plupart des services de traitement.
Cela signifie que vous n'aurez rien à payer si vous résidez en Ontario et êtes couvert(e) Communiquez avec DART (1 800 565-8603 ou www.dart.on.ca) pour obtenir la liste par le régime d'assurance-santé de la province. Toutefois, il se peut que les coûts de des services de gestion du sevrage offerts dans votre localité.
certains services ne soient pas couverts. Pour plus de détails à ce sujet, adressez-vousau fournisseur de services.
Où puis-je obtenir des renseignementssur la consommation d'alcool et Combien de temps le traitement dure-t-il ? d'autres drogues pendant la grossesse La durée du traitement dépend des services dispensés et de l'aide dont vous avez ou l'allaitement ? besoin pour atteindre vos objectifs. Le traitement peut durer quelques semaines, voireplusieurs mois ou plus.
La consommation d'alcool et d'autres drogues pendant la grossesse ou l'allaitementpeut être nocive pour le bébé. Pour plus de renseignements à ce sujet, consultez lapublication de CAMH intitulée Est-ce sans danger pour mon bébé ? à : Comment puis-je savoir si j'ai besoin d'aide pour un sevrage ? Information/Safe_Baby/index.html. Pour des renseignements sur la façon de commander cette publication, reportez-vous à la page 51.
Vous risquez davantage d'éprouver des symptômes de sevrage si vous cessez subite-ment de consommer de l'alcool et d'autres drogues au lieu de réduire votre consom-mation graduellement. Les symptômes de sevrage varient d'une personne à l'autre. Ils On m'a dit que je devrai peut-être dépendent de la substance consommée, de l'état de santé du consommateur et attendre des semaines ou des mois pour d'autres facteurs. Si, quelques heures ou quelques jours après avoir cessé de prendre suivre un programme de traitement. de l'alcool et d'autres drogues, vous êtes malade ou vous vous sentez en état de Que puis-je faire maintenant ? détresse, vous devriez consulter un centre de gestion du sevrage (également appelécentre de désintoxication). Si vous ne pouvez avoir accès à ce centre sur-le-champ, Comme c'est parfois le cas pour d'autres services, il se peut que vous deviez attendre rendez-vous au service d'urgence d'un hôpital. Les employés de ce service peuvent pour suivre un programme de traitement. Cela peut être pénible. Les services de gestion évaluer l'état de santé des personnes en sevrage et leur venir en aide.
du sevrage et les groupes d'entraide peuvent vous fournir un soutien immédiat Guide d'information (vous trouverez une liste de groupes d'entraide à la page 49). Certains fournisseurs de RESSOURCES OFFERTES programmes de traitement mettent sur pied des groupes d'orientation (ou groupes de AUX PERSONNES AUX PRISES soins initiaux). Vous pouvez assister aux séances de ces groupes pendant que vous êtes 4 AVEC UNE TOXICOMANIE sur la liste d'attente. En attendant de suivre un programme de traitement, obteneztoute l'aide que peuvent vous fournir les membres de votre famille et vos amis qui ne Lorsqu'elles se rendent compte qu'elles doivent modifier leur consommation d'alcool prennent pas d'alcool ni d'autres drogues et votre groupe confessionnel. Vous pouvez et d'autres drogues, un grand nombre de personnes se posent la même question : Que également avoir recours aux services de counseling dispensés en dehors du système de dois-je faire en premier lieu pour apporter ce changement ? Certaines personnes réus- traitement de la toxicomanie comme ceux offerts par l'entremise des centres de santé sissent à se débrouiller seules, mais un grand nombre d'entre elles ont besoin d'aide.
communautaire et de votre Programme d'aide aux employés (PAE).
Aucun traitement ne convient à tous, car les besoins des personnes ayant un problème J'ai suivi un programme de traitement de toxicomanie ne sont pas tous les mêmes. Le traitement dépend de la nature et de la dans le passé. À quoi bon en suivre gravité du problème, du soutien que peuvent accorder la famille, les amis et d'autrespersonnes, ainsi que de la motivation qu'a la personne aux prises avec ce problème.
Les ressources disponibles sont aussi variées que les besoins qu'elles visent à combler.
Certaines personnes croient que, si elles recommencent à prendre de l'alcool ou Pour obtenir de l'aide, il est bien de commencer par consulter un conseiller qualifié.
d'autres drogues après avoir suivi un programme de traitement, cela signifie que ce Cette personne évaluera votre toxicomanie et déterminera vos problèmes et vos programme a été un échec et que cela ne vaut pas le coup d'en suivre un autre. S'il est forces, ainsi que la démarche et le type d'aide répondant le mieux à vos besoins. (Pour vrai qu'il peut être décourageant de recommencer à prendre de l'alcool ou d'autres plus de renseignements sur les services d'évaluation, reportez-vous à la page 13.) drogues après avoir suivi un programme de traitement, ce n'est pas rare. Cela ne veutpas dire qu'il faut perdre espoir. Il faut généralement essayer plusieurs fois de réduire sa Si vous décidez de suivre un programme de traitement, choisissez-en un qui répond consommation d'alcool et d'autres drogues ou d'y mettre fin ou suivre plusieurs à vos besoins et qui respecte votre philosophie personnelle. Le présent chapitre vous programmes de traitement avant de réussir. Il faut parfois suivre un traitement indique les éléments importants dont vous devriez tenir compte et les questions que différent et davantage adapté à sa situation. Il y a des programmes de traitement vous devriez poser aux fournisseurs de traitements.
adaptés aux besoins des femmes, des Autochtones, des personnes qui ont une dépendance à la cocaïne et des personnes ayant des problèmes concomitants de Il peut être difficile de faire les premiers pas pour obtenir de l'aide, que ce soit de toxicomanie et de santé mentale. Certaines personnes suivent à nouveau le même décrocher le téléphone ou de se rendre à un centre de traitement. N'oubliez pas que programme de traitement et obtiennent de meilleurs résultats. Le plus important c'est vous n'êtes pas seul(e). En posant ce premier geste, vous vous engagerez dans la voie de ne pas abandonner la partie. Vous pouvez faire des changements durables.
du changement.
Le chapitre suivant fournit plus de renseignements sur les possibilités de traitement.
Guide d'information Démarches axées sur l'initiative De plus, on trouve dans beaucoup de collectivités des initiatives lancées par desutilisateurs ou des survivants, des groupes d'usagers de drogue et d'autres groupes populaires qui défendent une cause.
Certaines personnes ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues parvi- Réduction des méfaits ennent à faire des changements de leur propre chef en utilisant un guide d'initiative Certains programmes de traitement ont adopté une démarche axée sur la réduction personnelle. En général, les guides et les sites Web d'initiative personnelle aident les des méfaits afin de venir en aide aux personnes qui ne sont pas prêtes à cesser de personnes qui les consultent à : consommer de l'alcool et d'autres drogues, qui ne sont pas disposées à le faire ou qui • déterminer les nombreuses causes et les nombreux effets de la consommation en sont incapables. Cette démarche reconnaît que certaines personnes : d'alcool et d'autres drogues ; • ne sont pas prêtes à modifier leur consommation d'alcool et d'autres drogues ; • acquérir les aptitudes nécessaires pour réduire leur consommation ou y mettre fin ; • ne veulent pas nécessairement s'abstenir de consommer ces substances ; • élaborer un plan pour l'avenir et à se fixer des objectifs.
• peuvent être disposées à cesser de consommer une substance mais pas une autre ;• sont prêtes à apprendre comment réduire les méfaits associés à leur consommation On trouvera une liste de guides d'initiative personnelle aux pages 46 et 47.
d'alcool et d'autres drogues ; • sont plus susceptibles de suivre un traitement si elles ne sont pas obligées de cesser de boire ou de prendre d'autres drogues.
Les groupes d'entraide soutiennent les personnes qui s'efforcent de modifier leur consommation d'alcool et d'autres drogues. Ce soutien constant est bénéfique car, Pour un grand nombre de personnes ayant des problèmes d'abus d'alcool et d'autres pour un grand nombre de ces personnes, modifier leur consommation est un travail drogues, l'abstinence peut être l'objectif le plus attrayant, surtout aux yeux de leur de longue haleine. Il n'est pas rare pour les personnes qui suivent un programme de famille et de certains fournisseurs de traitements. La démarche axée sur la réduction traitement de faire partie d'un groupe d'entraide.
des méfaits, quant à elle, fournit d'autres moyens de réduire les méfaits associés à laconsommation d'alcool et d'autres drogues que subissent la personne qui consomme Alcooliques Anonymes (AA) est l'organisme d'entraide le plus ancien et celui qui ces substances et la collectivité dans son ensemble.
compte le plus grand nombre de membres. Fondé en 1930, cet organisme perçoit latoxicomanie comme une maladie et impose à ses membres l'abandon total de l'alcool Voici des exemples de stratégies de réduction des méfaits : ou des autres drogues. Il existe maintenant un grand nombre de groupes venant en • enseigner aux usagers des moyens plus sûrs de prendre de l'alcool ou d'autres aide aux personnes ayant des problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues. Ces groupes épousent diverses philosophies et démarches et certains s'inspirent du • enseigner aux usagers comment reconnaître les signes d'une surdose ; Programme des Douze Étapes des AA. Certains groupes viennent en aide aux • fournir des seringues stériles et d'autre matériel permettant d'injecter de la drogue personnes qui veulent uniquement réduire leur consommation d'alcool et d'autres (afin de réduire la transmission d'infections comme le VIH, le sida et l'hépatite C drogues. Voici des exemples de groupes d'entraide : Cocaïnomanes anonymes (CA), lors du partage des seringues) ; Double Recovery Initiative (qui vise à la fois la toxicomanie et les problèmes de santé • s'assurer qu'on subvient aux besoins fondamentaux des gens comme l'alimentation, mentale), Moderation Management (MM), Narcotiques Anonymes (NA), Nicotine le logement et les soins médicaux ; Anonyme, Secular Organization for Sobriety (SOS), Self Management and Recovery • remplacer une drogue par une drogue plus sûre (p. ex. remplacer l'héroïne par Training (SMART Recovery) et Women for Sobriety (WFS). Un grand nombre de ces la méthadone).
groupes offrent des services de soutien en ligne (la liste des sites Web se trouve à lapage 49).
Guide d'information Médicaments servant à traiter Types de services de traitement Les services de traitement de la toxicomanie peuvent être de courte ou de longuedurée, et de faible ou de forte intensité. Ils peuvent être dispensés dans la collectivité L'utilisation du timbre ou de la gomme à la nicotine, d'un inhalateur ou du bupro- ou en établissement. Bien que tous les types de traitement puissent être efficaces, pion (un médicament connu sous le nom de Zyban) peut doubler les chances il faut choisir le traitement en fonction des circonstances dans lesquelles se trouve d'arrêter à jamais de fumer (Selby et Els, 2004).
la personne aux prises avec une toxicomanie. Les personnes qui ont recours aux services de traitement communautaires vivent à la maison et se rendent dans les Pour les personnes qui ont une dépendance à l'héroïne ou à d'autres opioïdes (p. ex., bureaux d'un organisme pour y recevoir des services. En général, les fournisseurs de la codéine, le Percodan, l'OxyContin), la méthadone et la buprénorphine sont des services communautaires sont plus disposés à travailler avec les personnes qui traitements efficaces. Ces médicaments remplacent l'opioïde en cause. Ils préviennent continuent de prendre de l'alcool ou d'autres drogues pendant qu'elles suivent le sevrage et les états de manque sans créer d'euphorie chez l'usager. Ces médicaments un traitement. Les personnes qui suivent un programme en établissement vivent stabilisent l'état de santé au point où il est possible de travailler, d'étudier et de dans cet établissement pendant une période donnée. La plupart de ces programmes conduire. En général, le traitement dure au moins un an, mais il peut se poursuivre exigent des personnes aux prises avec une toxicomanie qu'elles s'abstiennent de pendant plusieurs années.
consommer toute substance non prescrite pendant leur traitement. Les démarchessuivies en matière de traitement et les philosophies adoptées à l'égard de la Il existe peu de médicaments pour traiter les autres types de toxicomanie. Le toxicomanie varient d'un service et d'un organisme à l'autre. Il importe donc de se naltrexone (Revia) peut atténuer les envies de boire chez les personnes qui ont une renseigner sur la démarche suivie par le fournisseur de services. Les services suivants dépendance à l'alcool. Il peut aussi être utilisé pour éliminer les effets des opioïdes.
pourraient être offerts dans votre collectivité : Le disulfirame (Antabuse), quant à lui, rend malade et donne des nausées si on boitde l'alcool.
Gestion du sevrage (« désintoxication ») : Il se peut que, pour suivre ce genre
de programme, il faille s'abstenir en totalité ou en partie de consommer de l'alcool Pour l'instant, il n'existe pas de médicament pour traiter la dépendance à la cocaïne et d'autres drogues. Selon les besoins des particuliers et les ressources disponibles ou à la méthamphétamine. Pour plus de renseignements sur les traitements à base dans la collectivité, des services médicaux et non médicaux de gestion du sevrage de médicaments, consultez votre médecin.
peuvent être offerts à la maison ou en établissement.
Counseling individuel ou de groupe : Séances de counseling de courte
(huit séances ou moins) ou de longue durée offertes dans la collectivité. Elles peuvent durer jusqu'à deux heures et sont offertes au moins un jour ou un soir par semaine.
Traitement de jour ou en établissement : Pendant au plus trois semaines, les
participants assistent à des séances de counseling individuel et en groupe quidurent toute la journée. Dans le cadre d'un traitement de jour, les participants rentrent à la maison le soir et la fin de semaine. Si le programme est dispensé en établissement, les participants restent sur place pendant toute la durée du traitement, mais peuvent être autorisés à rentrer à la maison le soir et la fin de semaine.
Guide d'information • Traitement de longue durée en établissement : Ces programmes de traitement
Certains organismes regroupent plusieurs aspects de ces types de counseling lors de durent de six semaines à six mois.
leurs séances.
Centre de réadaptation pour personnes toxicomanes et communautés thérapeu-
tiques : Les participants habitent dans un logement supervisé ou individuel avec
des employés et d'autres personnes qui se remettent d'une toxicomanie. En général, En vous renseignant sur les effets de l'alcool et des autres drogues, vous comprendrez on s'attend à ce qu'ils ne consomment aucune substance non prescrite. On peut mieux comment ils affectent votre vie et celle des personnes qui vous entourent.
exiger d'eux qu'ils travaillent ou qu'ils aillent à l'école à l'extérieur du centre.
Certains organismes de traitement offrent aux familles des séances d'information sur • Postcure : Des services de postcure sont offerts aux personnes qui ont suivi un
l'alcool et les autres drogues. (Pour obtenir des renseignements généraux sur certaines programme de traitement pour les aider à réintégrer la collectivité et à ne pas drogues et catégories de drogues, consultez la série de dépliants de CAMH intitulée recommencer à consommer de l'alcool et d'autres drogues.
Vous connaissez, qui est disponible à http://www.camh.net/fr/Publications/CAMH_Publications/do_you_know_index_fr.html. Pour des renseignements sur lafaçon de commander ces dépliants, reportez-vous à la page 51.) Nature des programmes de traitement Les programmes de traitement ne sont pas tous les mêmes. Ils peuvent comporter Un grand nombre d'organismes offrent divers services et mesures de soutien connexes, des volets axés sur la culture, les traditions ou la spiritualité. La section suivante décrit notamment des séances d'information et de counseling sur : certains aspects du traitement qui vous permettront de déterminer ce à quoi vous • la gestion du stress et de la colère ; pouvez vous attendre et ce que vous devriez rechercher.
• le chagrin et les traumatismes ;• les moyens de trouver un emploi ou de retourner à l'école ; C O U N S E L I N G
• la saine alimentation ; Il existe plusieurs types de counseling, notamment le counseling individuel, en groupe • les moyens de trouver un logement sûr et abordable ; et en couple et la thérapie familiale. En général, le counseling vise à : • les moyens d'obtenir des prestations d'aide sociale ou d'invalidité ; • aider les participants à faire le point sur les effets que leur consommation d'alcool • la gestion de l'argent et la préparation d'un budget ; et d'autres drogues a sur leur vie, les facteurs qui peuvent les amener à consommer • l'acquisition de compétences parentales.
ces substances et les mesures concrètes qu'ils peuvent prendre pour réduire cetteconsommation ; Dans bien des cas, si un fournisseur de traitements ne peut vous offrir d'aide dans tous • étudier les pensées et les émotions des participants pendant la séance et à amener ces domaines, il vous dirigera vers un organisme pouvant vous venir en aide. Il peut ces derniers à se rendre compte que leurs expériences personnelles influencent également vous mettre en contact avec les organismes offrant les services et les leurs comportements, leurs interactions et la façon dont on les perçoit ; programmes dont vous avez besoin.
• promouvoir le mieux-être physique, affectif et spirituel, notamment en aidant les participants à : • composer avec les envies et les tentations de consommer de l'alcool et d'autres • satisfaire leurs besoins en s'affirmant,• adopter un mode de vie sain,• trouver des moyens de rencontrer des gens et de nouer des relations sans avoir recours à l'alcool ni à d'autres drogues, • réduire leur niveau de stress.
Guide d'information Services s'adressant à des groupes Certaines personnes réussissent à modifier elles-mêmes leur consommation de tabacmais un grand nombre de fumeurs ont besoin d'aide. Les personnes qui ne sont particuliers et portant sur des pas prêtes à arrêter de fumer peuvent obtenir de l'aide en vue de réduire leur questions précises consommation de tabac et de se préparer à y mettre fin, notamment en s'adressant àla Téléassistance pour fumeurs (1 877 513-5333) ou http://ccs.centretabacstop.net.
Dans certaines localités, on offre des services s'adressant à des groupes particuliers et portant sur des questions précises, notamment des programmes :• pour les Autochtones mettant l'accent sur les méthodes traditionnelles de guérison ; Faire les premiers pas qui mènent au • pour des groupes culturels précis offerts dans plusieurs langues ; • pour les lesbiennes, les gays, les personnes bisexuelles, transsexuelles, transgen- deristes, bispirituelles, intersexuelles, queer ou en questionnement (LGBTTIQQ) ; Pour la plupart des gens, la première chose à faire lorsqu'on fait face à un problème • pour les aînés, les jeunes, les femmes ou les hommes ; d'abus d'alcool et d'autres drogues est de décrocher le téléphone. Pour plus de • pour les personnes ayant un handicap ; renseignements sur les ressources offertes dans votre localité, communiquez avec • pour les personnes qui ont eu des démêlés avec le système de justice pénale ; DART (1 800 565-8603 ou www.dart.on.ca). Après tout, un long voyage commence • pour les immigrants et les réfugiés ; par un simple pas ! • pour les personnes ayant des problèmes concomitants de toxicomanie et de • pour les personnes qui prennent des drogues précises comme la cocaïne, l'héroïne, la nicotine ou des solvants ; • qui font appel à des traitements non traditionnels comme l'acupuncture, l'hypnose et la méditation.
Plus de 80 p. 100 des personnes qui ont une dépendance à l'alcool ou à d'autresdrogues fument la cigarette. Ce taux est trois fois plus élevé que celui enregistré dansla population générale. Certaines personnes ayant des problèmes d'abus d'alcool etd'autres drogues disent qu'il est encore plus difficile d'arrêter de fumer que de cesserde consommer de l'alcool ou d'autres drogues.
Le tabac cause davantage de décès que l'alcool, les drogues illégales, le VIH, l'hépatiteC, le suicide, les meurtres et les accidents de véhicules automobiles réunis. L'abandondu tabac et la réduction de l'usage du tabac valent les efforts qu'il faut déployer poury parvenir. Il a été démontré qu'il est plus facile pour les personnes qui ont arrêté defumer de s'abstenir de consommer de l'alcool et d'autres drogues (Selby et Els, 2004).
Guide d'information • de s'abstenir de consommer de l'alcool et d'autres drogues ;• de réduire leur consommation d'alcool et d'autres drogues ; 5 ET PRÉVENTION DE LA RECHUTE • de cesser de consommer une drogue mais pas l'autre (p. ex., cesser de boire mais continuer de prendre de la marijuana) ; Le rétablissement à la suite d'un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues n'est • réduire les méfaits de leur consommation d'alcool et d'autres drogues pas perçu de la même façon par tout le monde. En général, le rétablissement se fait (p. ex., continuer de boire mais ne pas prendre le volant en état d'ivresse).
lorsque les personnes aux prises avec un tel problème en viennent graduellement àmaîtriser leur consommation d'alcool et d'autres drogues, acquièrent de la confiance Il se peut qu'un objectif qui convient à une personne ne convienne pas à une autre.
en soi et assument de plus en plus de responsabilités. Aucun traitement n'est garanti.
Certaines personnes décident de réduire leur consommation d'alcool, mais ont de la Pour se remettre d'une toxicomanie, il faut apprendre à avoir confiance en ses difficulté à ne prendre qu'un verre ou deux. Dans ce cas, elles pourraient décider que capacités, être prêt à déployer des efforts considérables et être déterminé à atteindre l'abstinence est un objectif plus réaliste pour elles.
ses objectifs. Cela demande du temps et du soutien. Le traitement vise à éviter larechute, c'est-à-dire la reprise de la consommation problématique d'alcool et d'autres Les étapes du changement drogues. Toutefois, une rechute peut survenir à tout moment et fait souvent partiedu processus de rétablissement.
Il peut être difficile de prendre la décision de changer et encore plus de prendre desmesures en ce sens. Le changement est lui aussi un processus. En général, il se produit Pour nombre de personnes, le plus difficile pour se rétablir est de décider
d'apporter des changements.
À la première étape du processus de changement, appelée l'inaction, les personnes
ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues ne font pas le lien entre
Se préparer à changer leur consommation de ces substances et les problèmes qu'elles éprouvent. Si cette Un grand nombre de personnes ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues consommation ne cause pas de problème, à quoi bon envisager de la modifier ? tardent à consulter un professionnel ou à assister à des séances d'entraide parce Toutefois, si elles se soumettaient à une évaluation, elles se rendraient peut-être qu'elles ne savent pas si elles sont prêtes à mettre fin à leur consommation d'alcool et compte que leur consommation d'alcool et d'autres drogues leur cause des problèmes.
d'autres drogues et capables de le faire. Cette incertitude et cette ambivalence à l'égarddu changement sont normales. Il n'est pas facile de décider de changer. La plupart des Cette nouvelle perception pourrait amener ces personnes à passer de l'inaction à la programmes de traitement offerts aujourd'hui reconnaissent que le changement et le prochaine étape du processus de changement, appelée la prise de conscience. À cette
rétablissement sont un processus. Un grand nombre de programmes et de groupes étape, elles envisagent de changer et prennent conscience des effets négatifs de leur d'entraide accueillent les personnes qui ne sont pas tout à fait prêtes à modifier consommation. Toutefois, elles y voient aussi de bons côtés de sorte qu'elles peuvent leur consommation d'alcool et d'autres drogues, mais qui sont peut-être prêtes à se sentir tiraillées entre les bons et les mauvais côtés.
examiner leur consommation et ses effets sur leur vie.
Il se peut que les effets négatifs deviennent plus nombreux que les bons côtés. Dans cecas, les personnes ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues pourraient passer à l'étape de la préparation. À cette étape, elles décident de changer et élaborent
Les personnes qui décident de changer leur consommation d'alcool et d'autres des stratégies réalistes comme suivre un programme de traitement, se joindre à un drogues se fixent un objectif de changement qui tient compte de leur situation et des groupe d'entraide ou fixer une date à laquelle elles modifieront leur consommation progrès qu'elles ont accomplis en vue d'apporter ce changement. Cet objectif ne sera d'alcool et d'autres drogues.
donc pas le même pour tout le monde. Ce peut être : Guide d'information Lorsqu'elles commencent à apporter des changements, par exemple en réduisant leur Stratégies pratiques permettant consommation d'alcool et d'autres drogues ou en y mettant fin, ces personnes passent d'apporter des changements durables à l'étape de l'action. Lorsqu'elles adoptent ces changements pendant deux à six mois,
elles passent à l'étape du maintien.
Les stratégies qui favorisent le changement dépendent de l'étape où vous vous situez.
Voici quelques conseils pour chaque étape du changement.
• Même si vous n'êtes pas convaincu(e) de la nécessité de changer, tenez un registre de votre consommation d'alcool et d'autres drogues. Indiquez à quel moment vous en consommez, quelles substances vous prenez, en quelles quantités,comment vous vous sentez, où vous êtes et avec qui vous vous trouvez. Vous aurez ainsi une meilleure idée du rôle que joue la consommation d'alcool etd'autres drogues dans votre vie.
• Songez à étudier votre consommation pour déterminer si elle est problématique ou non. Vous pouvez par exemple remplir l'un ou l'autre des courts questionnairessuivants (en anglais seulement) sur la consommation d'alcool :http://notes.camh.net/efeed.nsf/feedback ou www.alcoholhelpcenter.net/cyd/.
• Envisagez de prendre rendez-vous pour faire évaluer votre consommation d'alcool et d'autres drogues.
• Demandez à un membre de votre famille ou à un ami ce qu'il pense de votre consommation d'alcool et d'autres drogues.
• Si l'une ou l'autre de ces stratégies sème le doute en vous, félicitez-vous d'avoir reconnu que votre consommation d'alcool et d'autres drogues pourrait être problématique.
Adapté de Prochaska et DiClemente (1982) • Déterminez quels seraient les avantages et les inconvénients de modifier votre consommation d'alcool et d'autres drogues.
Le diagramme ci-dessus illustre toutes les étapes du changement sous forme de • Posez-vous la question suivante : « De quoi ai-je besoin pour pouvoir changer ? » sections d'un cercle. Les flèches se trouvant à l'extérieur du cercle indiquent les étapes • Déterminez ce qui vous tient le plus à cœur (p. ex., votre famille, votre emploi, où on peut sortir du cycle du changement et faire une rechute et celles où on peut votre santé). Comment votre consommation d'alcool et d'autres drogues reprendre le cycle. On dit souvent que faire une rechute, c'est revenir en arrière, mais
affecte-t-elle ces aspects de votre vie ? ce n'est pas toujours le cas. S'il est vrai qu'il est toujours préférable d'éviter la rechute, • Ne vous laissez pas abattre si vous hésitez à apporter des changements.
les leçons qu'on en tire peuvent déboucher sur des changements durables.
Un grand nombre de personnes sont dans la même situation que vous.
Guide d'information Gérer la rechute • Fixez-vous un objectif, par exemple la date à laquelle vous réduirez votre consommation d'alcool et d'autres drogues ou y mettrez fin.
Il peut être difficile de réduire ou de cesser sa consommation d'alcool et d'autres • Renseignez-vous sur les divers programmes et services de traitement de la drogues. Il n'est donc pas étonnant que certaines personnes qui y parviennent recom- mencent à avoir des problèmes de consommation d'autres drogues. Il peut être • N'oubliez pas les raisons pour lesquelles vous voulez changer.
décourageant de faire une rechute. On peut alors se sentir vulnérable et faible et avoir • Ne vous attendez pas à tout changer du jour au lendemain et ne minimisez l'impression qu'il est impossible de se remettre d'une toxicomanie. Si vous faites une pas l'importance des petits changements que vous avez apportés.
rechute, dites-vous que c'est un revers temporaire, tirez-en une leçon, prenez note des • Obtenez le soutien de vos amis et de votre famille.
compétences que vous avez utilisées pour vous en sortir et ne vous dites pas que vous • N'oubliez pas vos forces et le soutien dont vous disposez, car ils vous aideront avez échoué. Concentrez-vous sur les changements durables que vous avez apportés, tels que :• réduire la quantité de drogue que vous prenez et en prendre moins fréquemment ; • adopter un mode de vie plus sain (p. ex., poursuivre vos études, garder votre • Demandez l'aide de votre famille, de vos amis et de professionnels de la santé emploi et ne pas consommer d'alcool ni d'autres drogues à l'école ou au travail) ; (p. ex., votre conseiller ou votre médecin).
• réduire ou éliminer d'autres comportements à risque élevé.
• Suivez un programme de traitement de la toxicomanie ou joignez-vous à un groupe d'entraide.
• Évitez les personnes, les endroits et les choses qui pourraient vous empêcher Plusieurs facteurs peuvent « déclencher » une rechute. Ils varient d'une personne d'atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés relativement à votre consommation à l'autre. Voici une liste de facteurs courants : d'alcool et d'autres drogues.
• état émotif négatif (comme la colère, la tristesse, un traumatisme ou le stress) ; • Renseignez-vous sur les autres possibilités de traitement comme les médicaments • malaise physique (comme les symptômes de sevrage et la douleur physique) ; qui atténuent les états de manque et les traitements en établissement.
• état émotif positif (vouloir se sentir encore mieux) ;• mise à l'essai de la maîtrise de soi (« Je réussirai à prendre un seul verre ») ; • tentations et fortes envies (état de besoin) ; • Soyez conscient(e) des envies intenses et des situations où vous pourriez être • conflits (comme une dispute avec son conjoint ou son partenaire) ; tenté(e) de déroger aux objectifs que vous vous êtes fixés relativement à votre • pressions sociales (situations où il semble que tout le monde consomme de l'alcool consommation d'alcool et d'autres drogues.
ou d'autres drogues) ; • Rappelez-vous sans cesse les raisons pour lesquelles vous voulez changer.
• moments agréables passés avec des amis ou des membres de la famille (Marlatt, 1996).
• Récompensez-vous lorsque vous aurez modifié votre consommation. Faites quelque chose qui vous fait plaisir, par exemple livrez-vous à votre passe-temps Si vous faites une rechute, il est important que vous déterminiez les facteurs qui l'ont préféré ou à une autre activité agréable. Toutefois, ne vous récompensez pas en déclenchée et que vous trouviez des moyens de composer avec les situations à risque.
prenant « un petit peu » d'alcool ou de drogue.
• Songez à vous joindre à un groupe de prévention de la rechute ou à un groupe d'entraide ou à suivre une postcure.
Guide d'information La voie du rétablissement AIDE OFFERTE AUX PARTENAIRES ET AUX FAMILLES Tel qu'illustré ci-dessous, le rétablissement peut avoir l'apparence d'un parcours en dents de scie. Certains réussissent à suivre un chemin direct menant au sommet dumont Rétablissement, mais la plupart des gens commettent des erreurs (rechute) en Un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues touche toute la famille. Il se cours de route. Chaque accident de parcours donne l'occasion de faire le point sur ce peut que, lorsque le problème est récent, la famille ne comprenne pas ce qui se qui a marché et sur les changements qu'il faut apporter.
passe. La personne aux prises avec ce problème n'est peut-être pas conscientede sa situation ou ne dit pas tout ce qu'elle vit.
À mesure que le problème se précise, il se peut que les membres de la famillene s'entendent pas sur ce qu'il faut faire pour y remédier. Individuellement etensemble, les membres de la famille peuvent avoir de la difficulté à trouver unjuste équilibre entre, d'une part, leur désir de venir en aide à la personne quien a besoin et de la protéger et, d'autre part, la nécessité de la laisser assumerla responsabilité de ses actes. Dans une telle situation, il se peut que les membres de la famille :• éprouvent de la culpabilité et de la honte ;• éprouvent du chagrin et soient déprimés ;• aient l'impression de plus être maîtres de la situation et soient angoissés ;• éprouvent de la colère et du ressentiment ;• refusent d'admettre qu'il y a un problème.
Si le problème s'aggrave, les membres de la famille pourraient commencer à perdre espoir.
Il se peut que :• la communication devienne vague et obscure ;• les conflits soient plus fréquents et que des relations soient interrompues ;• les rôles et les responsabilités changent graduellement ;• l'on doive réparer les dommages et secourir la personne aux prises avec le problème afin de la protéger ou que l'on tente de dissimuler le problème ; • la personne se fasse harceler ou qu'on lui profère des menaces ;• l'on compte le nombre de verres consommés par la personne ou que l'on prenne d'autres mesures visant à surveiller sa consommation.
Guide d'information Enfin, il se peut que les membres de la famille tentent de contrôler la personne et sa • Examinez votre propre consommation d'alcool et d'autres drogues. Est-elle
consommation d'alcool et d'autres drogues, qu'ils se mettent eux aussi à consommer préoccupante ? Conduit-elle une autre personne de votre entourage à faire un abus davantage d'alcool et d'autres drogues et qu'ils se négligent sur le plan affectif, d'alcool et d'autres drogues ? physique ou social.
Reconnaissez et acceptez le fait que vous aurez parfois des sentiments négatifs
ou que vous vous mettrez en colère à cause de la situation dans laquelle vous
êtes.
Il est normal d'avoir des émotions conflictuelles. Si vous en êtes conscient(e),
AIDE QUE LA FAMILLE PEUT FOURNIR il vous sera plus facile de maîtriser ces émotions et, par conséquent, de soutenir lemembre de votre famille ou votre partenaire pendant son rétablissement. Dans la La famille peut jouer un rôle important dans le rétablissement. Si elles bénéficient mesure du possible, ne vous sentez pas coupable de vos sentiments.
du soutien de leur famille, les personnes ayant un problème d'abus d'alcool et • Protégez-vous sur le plan physique, affectif et financier si cela est nécessaire.
d'autres drogues sont plus susceptibles de poursuivre leur traitement et d'obtenir S'il y a des enfants en cause, veillez à leur sécurité.
des résultats positifs. Toutefois, les membres de la famille pourront accorder ce • Restez en contact avec les personnes qui peuvent vous soutenir, comme des amis
soutien uniquement s'ils subviennent d'abord à leurs propres besoins.
et des membres de la famille qui n'habitent pas avec vous. Évitez de vous isoler.
Ne laissez pas le problème prendre le contrôle de votre vie de famille. Dans la
mesure du possible, réduisez votre niveau de stress et faites en sorte que votre vie de famille demeure normale. Continuez de vous livrer à des activités familiales Il importe que, en tant que partenaire ou membre de la famille, vous preniez soin comme les anniversaires et les fêtes traditionnelles.
de votre santé physique et mentale. Pour ce faire, vous pouvez prendre les mesuressuivantes : Un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues peut mettre à rude épreuve les • Fixez des limites. Déterminez ce que vous êtes disposé ou non à faire et
liens noués avec les membres de la famille qui ne consomment pas ces substances.
communiquez-le au membre de votre famille ou à votre partenaire. Cette La façon dont les membres de la famille perçoivent le problème peut varier d'une personne comprendra alors qu'elle doit assumer la responsabilité de ses personne à l'autre et ceux-ci peuvent interagir différemment avec la personne aux comportements. Dans certains cas, la famille vient en aide à l'être cher en prises avec le problème. Le counseling familial peut resserrer les liens familiaux et cachant le problème ou en faisant en sorte que cette personne ou son partenaire permettre aux membres de la famille de se soutenir les uns les autres et d'appuyer ne subisse pas les conséquences de sa consommation d'alcool et d'autres la personne ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues.
drogues. Cette façon de faire peut atténuer la volonté de changer ou mêmeaider la personne à continuer de boire ou de prendre des drogues.
Réservez-vous du temps. Continuez de vous livrer aux activités auxquelles les
membres de votre famille, la personne ayant un problème d'abus d'alcool et Il peut être difficile d'amener le membre de votre famille ou votre partenaire à d'autres drogues ou votre partenaire ne participent pas.
reconnaître qu'il a besoin d'aide. Même si cette personne sait que sa consommation • Songez à demander du soutien pour vous, même si le membre de votre famille
d'alcool et d'autres drogues est problématique, elle peut être d'avis que le traitement ou votre partenaire ne suit pas de programme de traitement. Si vous comprenez
ne lui sera pas utile. La décision de demander de l'aide doit être prise par la personne le problème et ses effets sur votre vie, il vous sera plus facile d'y faire face. Vous qui en a besoin. Toutefois, les membres de la famille peuvent l'encourager. En pourriez entreprendre une thérapie ou vous joindre à un groupe d'entraide ou de général, le meilleur moyen d'amener quelqu'un à suivre un traitement est de le soutien familial. Il se peut que le centre de traitement de la toxicomanie de votre soutenir et de lui montrer qu'on se préoccupe de sa situation.
localité offre de tels programmes ou puisse vous dire où vous pourriez les suivre.
Guide d'information Lorsque vous abordez la question du traitement, déterminez à quelle étape du Conseils pour aider le membre changement se trouve la personne (pour plus de renseignements sur les étapes du de votre famille ou votre partenaire changement, reportez-vous à la page 27). Dans bien des cas, les membres de lafamille souhaitent que la personne en soit à l'étape de l'action, même si sa décision • Renseignez-vous le plus possible sur les causes, les signes et les symptômes
de modifier la consommation d'alcool et d'autres drogues n'a pas encore été prise.
de l'abus d'alcool et d'autres drogues. Cela vous aidera à comprendre le membre
Si vous exercez des pressions trop fortes ou si vous suggérez un traitement ou de votre famille ou votre partenaire et à soutenir son rétablissement.
d'autres mesures avant que la personne ne soit prête à s'engager dans cette voie, vous • Communiquez avec le membre de votre famille ou votre partenaire de façon
pourriez obtenir le résultat inverse. De plus, la personne pourrait être encore plus positive, directe et claire. Dites-lui ce que vous voulez qu'il se produise plutôt
réticente à changer. La meilleure façon de procéder consiste à déterminer quel aspect que de critiquer ses comportements passés. En évitant les critiques personnelles, du problème le membre de votre famille ou votre partenaire est le moins réticent à vous aiderez cette personne à se sentir acceptée pendant qu'elle fait des changer. Par exemple, la personne mentionnera-t-elle peut-être que les difficultés qu'elle éprouve à se rendre au travail à l'heure, à remplir son rôle de père ou de mère • Encouragez le membre de votre famille ou votre partenaire à suivre le plan
de façon efficace ou à jouer un rôle actif dans la vie de ses enfants sont liées à de traitement. Encouragez également cette personne à assister régulièrement aux
sa consommation d'alcool. Dans ce cas, servez-vous de ce commentaire pour séances de traitement et à se prévaloir des mesures de soutien que lui offre son amener la personne à envisager de demander de l'aide. Vous pouvez également conseiller ou son groupe. Appuyez les efforts qu'elle déploie afin d'éviter tout ce vous renseigner sur les services d'évaluation de la toxicomanie dispensés dans qui pourraient l'amener à consommer de l'alcool et d'autres drogues.
votre localité. Proposez au membre de votre famille ou à votre partenaire de • Demandez au membre de votre famille ou à votre partenaire comment vous
l'accompagner à la séance d'évaluation.
pouvez le soutenir et créer un milieu plus sûr (p. ex., cette personne préférerait-elle
qu'il n'y ait plus l'alcool à la maison ?).
Si le problème est grave, il se peut que quelqu'un ne faisant pas partie de la famille • À mesure que le membre de votre famille ou votre partenaire se rétablit,
tente de convaincre la personne de suivre un traitement. Si le rendement au travail encouragez-le à assumer à nouveau certaines responsabilités qu'il avait délaissées
a diminué, l'employeur peut exiger de la personne qu'elle règle la question de sa et à renouer les liens qui ont été rompus. En reprenant contact avec les aspects
consommation d'alcool et d'autres drogues. En outre, des difficultés avec la justice les plus sains de sa vie comme la famille, les amis, le travail et les loisirs, cette ou des problèmes connexes pourraient exercer des pressions sur la personne pour personne aura moins de difficulté à maintenir les changements qu'elle a apportés qu'elle change sa consommation ou suive un traitement. Il se peut que la personne et à renouer des liens mieux équilibrés avec les membres de sa famille.
réagisse d'abord avec colère face aux pressions exercées sur elle pour qu'elle suive un • N'oubliez pas que le rétablissement ne se fera peut-être pas sans difficultés. La
traitement. Toutefois, dans bien des cas, le traitement permet aux personnes qui se rechute fait souvent partie du rétablissement. Assurez-vous que vos attentes soient trouvent dans cette situation de se rendre compte qu'elles doivent changer.
réalistes et encouragez la personne à se fixer des objectifs réalistes. Déterminez d'avance comment vous réagirez si cette personne fait une rechute, qui peut mener Lorsque la personne commence son traitement, les membres de sa famille peuvent à la reprise de l'abus d'alcool et d'autres drogues. Si cela se produit, déterminez ce être pleins d'espoir et d'optimisme. Ils se rendront peut-être compte à quel point la que vous ferez et jusqu'où vous irez et faites-en clairement part au membre de votre personne vit une situation difficile et admireront le courage dont elle a fait preuve famille ou à votre partenaire.
en admettant qu'elle a un problème et en s'engageant dans la voie du changement.
Donnez de l'espoir au membre de votre famille ou à votre partenaire et rappelez-
Vos encouragements soutiendront la personne dans son cheminement.
lui que, même si cela est très difficile, il peut se rétablir.
Guide d'information Relation avec le partenaire EXPLIQUER LA TOXICOMANIEAUX ENFANTS Un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues peut avoir un effet profond sur une relation intime. Le ressentiment, la colère et la perte de confiance qui en découlentpeuvent créer un froid et de l'hostilité au sein de la relation. Il se peut que le Les enfants confrontés à des problèmes d'abus d'alcool et d'autres drogues à la partenaire qui ne consomme pas d'alcool ni d'autres drogues se sente trahi en maison méritent des explications. Il faut leur dire pourquoi la vie est chaotique, raison des gestes posés dans le passé par son partenaire. Il se peut également pourquoi certaines personnes ont un comportement étrange, pourquoi elles se qu'il ait assumé une part injuste des responsabilités. Avec le temps, le partenaire disputent ou pleurent. Il se peut que, hors du milieu familial, le membre de la famille peut avoir de plus en plus l'impression qu'il joue le rôle du père ou de la mère, ce se comporte normalement et cache ses problèmes. Si personne n'explique la situation, qui risque de miner la relation de couple. Même si le partenaire ayant un problème les enfants pourraient tirer leurs propres conclusions, qui sont souvent erronées. Il se d'abus d'alcool et d'autres drogues réduit sa consommation ou y met fin, il faudra peut qu'ils réagissent à la situation de façon malsaine, par exemple : du temps, de la patience et de nombreux efforts pour rétablir la relation. Le • en assumant une part trop grande des responsabilités familiales ; partenaire consommait peut-être de l'alcool et d'autres drogues pour composer avec • en s'efforçant de tout faire parfaitement ; le stress et qu'il doive acquérir de nouvelles aptitudes pour faire face aux pressions • en devenant renfermés et en s'isolant ; • en devenant agressifs ou en réagissant mal ;• en prenant eux-mêmes de l'alcool et d'autres drogues.
Si votre partenaire y consent, parlez à un conseiller. Cela vous aidera à comprendrele traitement et à trouver des moyens de soutenir votre partenaire et de l'encourager Il est probable que les enfants confrontés à un problème d'abus d'alcool et d'autres à aller de l'avant.
drogues dans leur foyer éprouvent des sentiments qui sèmeront en eux la confusion,comme par exemple : Les groupes de soutien s'adressant aux membres de la famille peuvent aussi • l'inquiétude ; être utiles. Plus tard, lorsque votre partenaire passera à l'étape de l'action ou du maintien, songez à suivre une thérapie de couple dispensée par un thérapeute qui • la tristesse ; comprend la toxicomanie. Ce genre de thérapie pourrait améliorer la communica- • l'incertitude ; tion au sein du couple et renforcer la relation.
• la peur ;• le blâme ;• le ressentiment ;• la culpabilité ;• le rejet ;• la honte.
Les enfants ont besoin de savoir que ces sentiments, même ceux qui leur font peur,sont normaux. Ils ont également besoin de savoir qu'ils peuvent demander de l'aide etparler de ce qu'ils ressentent. La présence d'un adulte affectueux et en bonne santé enqui ils ont confiance peut aider les enfants à comprendre ce qu'ils vivent.
Guide d'information Il faut aider les enfants qui se trouvent dans cette situation à : Ce qu'il faut dire aux enfants • reconnaître et à exprimer leurs sentiments ;• comprendre que d'autres familles sont dans la même situation ; • Dites aux enfants que le membre de la famille a un problème d'abus d'alcool ou
• se rendre compte qu'ils ne sont pas responsables des problèmes qu'éprouve la d'autres drogues. Dites-leur que ce problème affecte le comportement, l'humeur et
personne ni de son rétablissement ; le jugement de cette personne et que, lorsqu'elle consomme de l'alcool ou d'autres • comprendre que le rétablissement est un processus long et complexe qui drogues, elle peut dire ou faire des choses qu'elle ne dirait pas ou ne ferait pas en comporte beaucoup de hauts et de bas.
temps normal.
Rassurez les enfants en leur disant qu'ils ne sont pas la cause du problème. Ils
Il peut être difficile et délicat d'expliquer un problème d'abus d'alcool et d'autres pourraient croire que c'est de leur faute. Dites-leur que, peu importe ce qu'ils font, drogues aux enfants. Assurez-vous que les renseignements que vous leur donnez ils n'ont pas amené la personne à consommer de l'alcool et d'autres drogues, et qu'ils conviennent à leur âge. N'oubliez pas ce qui suit : ne peuvent rien faire pour modifier le comportement de cette personne ou y mettrefin. Vous devrez peut-être leur répéter ce message plusieurs fois.
Les tout-petits et les enfants d'âge préscolaire comprennent les phrases simples et
Dites aux enfants que ce n'est pas à eux de prendre soin de la personne ayant un
courtes. Ils ont besoin de renseignements concrets exempts de jargon technique.
problème d'abus d'alcool et d'autres drogues. Ils s'inquiéteront peut-être de la
Expliquez le problème de façon simple, puis assurez-vous que la vie de l'enfant est santé de cette personne. Expliquez-leur que ce n'est pas eux de régler ce problème.
aussi normale que possible. Après avoir expliqué le problème, livrez-vous à une C'est le rôle d'un adulte, comme un médecin, de prendre soin de la personne.
activité amusante avec l'enfant.
Encouragez les enfants à maintenir leur routine et à se livrer à des activités qu'ils
Les enfants d'âge scolaire peuvent assimiler davantage de renseignements que les
aiment à l'extérieur de la maison comme les sports ou le théâtre. Laissez les enfants
enfants plus jeunes. Il se peut qu'on leur ait déjà fourni des renseignements sur la se comporter comme des enfants. Ils ne devraient pas porter le fardeau des drogue à l'école. Soyez prêt à répondre à leurs questions de façon honnête.
problèmes de la famille.
Les adolescents peuvent généralement comprendre la plupart des renseignements
Aidez les enfants à trouver un adulte digne de confiance à qui ils peuvent s'adresser
qu'on leur fournit. On leur aura parlé de la drogue à l'école. Il se peut qu'ils vous s'ils ont besoin de parler à quelqu'un ou s'ils se sentent en danger. En les laissant
posent des questions sur la substance que consomme le membre de la famille. Il est choisir la personne à qui ils peuvent demander de l'aide, vous aiderez les enfants important que les adolescents disent ce qu'ils pensent de la situation et expriment ce à se sentir moins isolés. De plus, ils sentiront qu'ils ont plus de contrôle sur la qu'ils ressentent. Il se peut qu'ils s'inquiètent de ce que d'autres personnes, surtout situation. Assurez-vous que l'adulte choisi sait que l'enfant pourrait lui téléphoner et leurs camarades, pensent d'eux et de leur famille. En parlant de la situation aux donnez le numéro de téléphone de cette personne à l'enfant. Si les enfants souhaitent adolescents, vous les encouragerez à parler et à poser des questions.
parler à quelqu'un de façon anonyme, suggérez-leur d'appeler Jeunesse J'écoute au : 1 800 668-6868.
Guide d'information À l'extérieur de la maison Parlez avec les enfants de ce qu'ils devraient dire aux personnes qui ne font pas partiede la famille. Les membres de la famille et les enfants ne voudront peut-être pas que Dans le présent guide, on a donné un aperçu de la toxicomanie, de ses causes possibles d'autres personnes soient au courant du problème d'abus d'alcool et d'autres drogues et des divers traitements offerts. La toxicomanie peut être traitée et gérée avec succès.
par crainte qu'on les perçoive de façon négative. Toutefois, si les amis ne sont pas Toutefois, une rechute peut se produire. Pour cette raison, les personnes ayant un au courant du problème, ils ne pourront pas accorder leur soutien. Or, ce soutien problème d'abus d'alcool et d'autres drogues doivent savoir où elles peuvent suivre un pourrait aider toutes les personnes concernées à faire face à la situation. Chaque traitement et comment elles peuvent profiter des périodes où la consommation de ces famille doit déterminer ce qui sera révélé au sujet du problème. Encouragez les enfants substances n'est pas problématique pour rester en bonne santé et éviter une rechute. Ces à se livrer à des activités saines avec leurs camarades.
renseignements peuvent aider les membres de la famille à soutenir leur parent ou leurpartenaire. En lisant le présent guide, vous avez fait un pas important en vue de vous Pendant le rétablissement renseigner sur la toxicomanie et d'élaborer des stratégies qui vous permettront de composer avec le problème de façon plus efficace.
Lorsque la personne ayant un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues a atteintses objectifs de rétablissement, il faut rassurer les enfants en leur disant que cette Le rétablissement est un cheminement qui peut être long. Il faut du courage et de la personne est de nouveau disponible et qu'elle s'intéresse toujours à eux. Pour renouer détermination pour faire face à un problème d'abus d'alcool et d'autres drogues.
de bonnes relations avec les enfants, la personne devra peut-être leur expliquer son Toutefois, plusieurs ressources peuvent vous venir en aide. Vous trouverez dans la comportement passé et prévoir des activités spéciales auxquelles elle se livrera avec section suivante une liste d'ouvrages, de numéros de téléphone et de sites Web qui eux. Il se peut que les enfants aient besoin de parler de leurs sentiments et veuillent pourraient vous être utiles. Utiliser une de ces ressources pourrait être la prochaine étape que ceux-ci soit compris et acceptés.
de votre cheminement. Nos meilleurs vœux de réussite vous accompagnent.
Il faut que les enfants sachent que le rétablissement ne se fait pas du jour au lendemainet qu'il peut y avoir des hauts et des bas. Le rétablissement est une bonne occasion deparler du problème, d'aider les enfants à comprendre ce qu'ils ont vécu et de les aiderà se préparer à l'éventualité d'une rechute.
Guide d'information Toutes disponibles en ligne : Pour obtenir plus de renseignements sur les services de traitement de la toxicomanieofferts en Ontario et pour être orienté vers un service d'évaluation, communiquez Pour passer une commande, voir les renseignements à la page 51.
avec :Drogue et alcool – Répertoire des traitements (DART) Ontario CENTRE DE TOXICOMANIE ET DE SANTÉ MENTALE. Souhaits et soucis : une histoire pour aider les enfants à comprendre un parent qui boit trop, Toronto, Renseignements sur les services de traitement de l'abus d'alcool et d'autres drogues offerts en Ontario.
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Guide d'information RESSOURCES DISPONIBLES SUR INTERNET Internet offre une foule de renseignements sur la toxicomanie. Certains sont excellents tandis que d'autres ne devraient pas être utilisés. Nous recommandons les sites suivants : Alcohol Help Center
Double Recovery Initiative (Toronto)
Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT)
Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)
Centres de santé communautaire
Secular Organization for Sobriety (SOS)
Self Management and Recovery Training (SMART Recovery)
Programme national de lutte contre l'abus de l'alcool et des drogues
Women for Sobriety
chez les Autochtones
É T A T S - U N I S
National Clearinghouse on Alcohol and Drug Information (PrevLine)
www.health.org
National Institute on Drug Abuse (NIDA)
www.nida.nih.gov
Guide d'information Les troubles anxieux Adlaf, E.M., P. Begin et E. Sawka (éditeurs). Enquête sur la toxicomanie au Canada (ETC) : Une Le trouble bipolaire enquête nationale sur la consommation d'alcool et d'autres drogues par les Canadiens, Les troubles concomitants de toxicomanie et de santé mentale Ottawa, Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies, 2004.
La dépression Glantz M. et R. Pickens (éditeurs). Vulnerability to Drug Abuse, Washington, DC, American Psychological Association, 1992.
Le premier épisode psychotique Marlatt, G.A. « Taxonomy of high risk situations for alcohol relapse: Evolution and develop- Le trouble obsessionnel-compulsif a cognitive-behavioral model », Addiction, no 91 (supplément) (1996), p. S37-S49.
La schizophrénie The Brain & Addiction. Les femmes, la violence et le traitement des traumatismes La psychose chez les femmes Reiger, D.A., M.E. Farmer et D.S. Rae. « Comorbidity of mental disorders with alcohol and other drug abuse: Results from the epidemiologic catchment area study », Journal of the La thérapie de couple American Medical Association, no 264 (1990), p. 2511-2518.
Le système ontarien de services psychiatriques médico-légaux Selby, P. et C. Els. « Tobacco interventions for people with alcohol and other drug problems » dans HARRISON, S. et V. Carver. Alcohol & Drug Problems: A Practical Guide for Counsellors, Toronto, Centre de toxicomanie et de santé mentale (2004), p. 709-731.
Pour commander ces publications et d'autres publications de CAMH,
Statisique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : santé mentale et bien- communiquez avec les : être, 2003. Disponible à : http://www.statcan.ca/Daily/Francais/030903/q030903a.htm Services des publicationsTél. : 1 800 661-1111 ou 416 595-6059 (à Toronto)Courriel : [email protected] Guide d'information Un centre collaborateur de l'Organisation panaméricaine de la santé et de l'Organisation mondiale de la Santé Pour tout renseignement sur d'autres publications de CAMHou pour passer une commande, veuillez vous adresser aux : Services des publicationsTél. : 1 800 661-1111ou 416 595-6059 à TorontoCourriel : [email protected] ISBN-13: 978-0-88868-484-4ISBN-10: 0-88868-484-3 guide d'information

  • Table des matières
  • Qu'est-ce que la toxicomanie ?
  • Quelles sont les causes de la toxicomanie ?
  • Questions fréquentes au sujet de la toxicomanie
  • Ressources offertes aux personnes aux prises avec une toxicmanie
  • Changement, rétablissment et prévention de la rechute
  • Aide offerte aux partenaires et aux familles
  • Expliquer la toxicomanie aux enfants
  • Source: http://bipoles31.free.fr/documents_pdf/la_toxicomanie_guide_d_information.pdf

    Accord national médico-mutualiste 2009-2010

    Accord national médico-mutualiste 2009–2010 ACCORD NATIONAL MEDICO-MUTUALISTE 2009–2010 En vertu des articles 26, 50 et 51 de la loi relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités, coordonnée le 14 juillet 1994, la Commission nationale médico-mutualiste (dénommée ci-après CNMM), sous la Présidence de M. Johan DE COCK, a conclu le 17 décembre 2008, l'accord suivant :

    Jc001909 1.10

    JOURNAL OF GEOPHYSICAL RESEARCH, VOL. 109, C09S14, doi:10.1029/2003JC001909, 2004 Dissolved and particulate organic carbon in the Sea of Okhotsk: Transport from continental shelf to ocean interior Takeshi NakatsukaInstitute of Low Temperature Science, Hokkaido University, Sapporo, Japan Mari TodaGraduate School of Environmental Earth Science, Hokkaido University, Sapporo, Japan