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Association Alzheimer Suisse Les recom­
mandations

Alzheimer
et autres formes de démence
prise en charge
Les spécialistes de la maladie
d'Alzheimer font le point
Mise à jour des recommandations de spécialistes
Alzheimer et autres formes de démence: l'essentiel en bref
Vous trouverez ici quelques informations concises sur la maladie Les nouvelles recommandations concernant le diagnostic, le traitement et la prise en charge d'Alzheimer et d'autres formes de démence ont été élaborées par plus de 70 experts d'Alzheimer et d'autres formes de démence entre 2012 et 2014. Elles sont le fruit de la collaboration avec des représentants des sociétés spécialisées pertinentes dans le domaine de la médecine générale, de la gériatrie, de la neurologie, de la Examens et diagnostic
neuropsychologie, de la psychiatrie de l'âge avancé et de la médecine du trafic, ainsi que de Une investigation précoce et approfondie est fortement l'Association suisse des infirmiers et infirmières et de l'Association Alzheimer Suisse. Ce résumé s'appuie sur trois publications parues dans la revue spécialisée « Praxis » sous les titres suivants: «Consensus 2012 sur le diagnostic et le traitement des patients atteints de démence en Suisse» Traitements médicamenteux et non médicamenteux
Un traitement spécifique et personnalisé permet «Empfehlungen zur Diagnostik und Therapie der behavioralen und une meilleure qualité de vie psychologischen Symptome der Demenz (BPSD)», 2014 «Konsensempfehlungen zur Beurteilung der medizinischen Mindestanforderungen für Organisation de la vie quotidienne, soutien, prise en charge
Fahreignung bei kognitiver Beeinträchtigung», 2012 S'adapter aux changements, s'organiser et accepter de l'aide: Ces documents se trouvent sur le site internet ‹www.alz.ch› sous Alzheimer et autres démences / comment alléger le quotidien Professionnels de la santé / Littérature spécialisée.
Glossaire
En vue d'actualiser les présentes recommandations, de légères adaptations du contenu ont été Brève explication des principaux termes spécialisés apportées par les spécialistes chargés de la relecture scientifique.
Les principes actifs et les marques déposées correspondantes Nouvelle version 2014Rédaction: Anna Munk, Susanne Bandi, équipe du Téléphone AlzheimerTraduction: Florence Camilleri, bmp translations ag; adaptation: Anna Munk La présente brochure est une nouvelle version de la brochure du même nom Graphisme: Isabel Thalmann, buchundgrafik.chImages: gettyimages (couverture), plainpicture (page 24), fotolia, prisma et colourbox datant de 2008. Elle rend accessibles à un cercle de personnes plus large, Photographies médecins: archives privées.
en particulier aux proches soignants et aux malades, les recommandations Relecture scientifique: des spécialistes. Prof. Andreas U. Monsch, Directeur Memory Clinic, Centre universitaire de l'âge avancé, Prof. Dr Urs P. Mosimann, Directeur médical, Clinique universitaire de psychiatrie de l'âge avancé Les termes marqués d'un astérisque (✶) sont expliqués dans un glossaire et de psychothérapie, Berne Prof. Dr Egemen Savaskan, Médecin-chef, Clinique universitaire de psychiatrie, Clinique de psychiatrie concis à la fin de la brochure. Les médicaments sont mentionnés dans de l'âge avancé, Centre de gérontopsychiatrie Hegibach, Zurich le texte sous le nom de leur principe actif (indiqué par ▲). Une liste des Association Alzheimer Suisse, Yverdon-les-Bains, 2014 marques correspondantes se trouve à la fin du document.
Alzheimer et autres formes
de démence: l'essentiel en bref
Du point de vue organique, la maladie d'Alzheimer provoque des altéra- tions dans le cerveau, essentiellement sous forme de dépôts protéiniques, appelés plaques amyloïdes et faisceaux neurofibrillaires (protéine tau). Les aires du cerveau ne sont pas touchées de façon uniforme. En début de maladie, ce sont principalement les aires du cerveau affectées à la mémoire qui sont touchées. La progression de la maladie entraîne une perte croissante de cellules nerveuses qui conduit à son tour à une réduction notable de substance cérébrale.
Plusieurs formes de démence, des causes diverses
De nombreux facteurs peuvent être à l'origine d'une démence. Certaines
formes de démence sont qualifiées de réversibles: elles sont partiellement
ou entièrement guérissables par un traitement adapté. Tel est notamment
le cas de certaines maladies métaboliques, p. ex. une hypothyroïdie ou une
carence en vitamine B . A l'inverse, les démences irréversibles affectent
directement le cerveau. La maladie d'Alzheimer et la démence vasculaire font partie des formes de démence irréversible les plus fréquentes. Elles Une démence est en général le résultat d'une affection cérébrale
côtoient des formes plus rares telles que la démence à corps de Lewy, les chronique et évolutive dont les causes peuvent être multiples.
démences fronto-temporales et la démence associée à la maladie de Par- Il n'y a pas de guérison, mais des traitements existent.
kinson. La démence peut aussi être la conséquence d'autres maladies telles que la sclérose en plaques ou de lésions cranio-cérébrales. Il existe Un trouble des fonctions cérébrales
également des formes de démence mixtes, par exemple la démence vascu- D'après les définitions internationales, le terme de démence désigne un laire associée à la maladie d'Alzheimer. tableau clinique généralement dû à une maladie cérébrale chronique et évolutive qui se manifeste par l'altération de plusieurs fonctions cognitives. Les causes exactes des différentes formes de démence restent encore large- Les fonctions affectées sont: l'attention, le langage, l'apprentissage et la ment inconnues à ce jour. Les scientifiques supposent une conjugaison de mémoire, les fonctions dites exécutives (la planification, la pensée abstraite, plusieurs facteurs, dont l'un des plus importants est l'âge: le risque de le recours aux stratégies, la solution de problèmes), les capacités de percep- développer une démence, s'il avoisine encore les 3% à 60 ans, augmente tion et de l'interaction sociale. Les troubles liés à la démence entravent d'abord lentement puis de plus en plus vite. On dit que la fréquence des les activités quotidiennes de la personne concernée sur le plan privé et /ou démences dans la population double grosso modo tous les 5 ans à partir de 60 ans. En 2014, on estime à quelque 113 000 le nombre de personnes


Examens et diagnostic
atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une autre forme de démence en Suisse. Chaque année il y a environ 27 000 nouveaux malades. Compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de personnes atteintes de démence en Suisse devrait atteindre quelque 300 000 cas d'ici à 2050.
Pas de guérison, mais des traitements efficaces
Une investigation précoce et approfondie vise avant tout à clarifier les
causes d'un trouble des fonctions cérébrales. Une démence irréversible n'est
pas guérissable à ce jour, mais elle peut être traitée. En effet, il est possible
d'atténuer les symptômes par des traitements médicamenteux et non
médicamenteux ainsi que par des interventions psychosociales. Or, un tel
suivi nécessite un diagnostic aussi précis et aussi précoce que possible.
Pour les malades et les proches soignants il en résulte un gain notable en
termes de qualité de vie.
Les nouvelles découvertes scientifiques
permettent d'être plus optimistes
quant à la prise en charge des démences.

Il est essentiel de procéder à un dépistage précoce de la démence.
Ces examens permettent de clarifier la situation et de planifier à
temps les prochaines étapes: initier une thérapie et un accompagne­
ment, planifier la vie future et prendre certaines décisions importantes.

Facteurs de risque
Critères diagnostiques reconnus
Si l'on n'a aucune prise sur certains facteurs de risque comme l'âge, le sexe D'après les critères diagnostiques internationaux tels qu'ICD-10✶, on parle et la génétique, il est recommandé d'agir sur les autres facteurs, à savoir: d'une démence (ou «trouble neurocognitif majeur» selon DSM-5✶) lorsque renoncer à fumer, s'alimenter sainement (régime méditerranéen riche en les critères suivants sont remplis: atteinte d'un ou de plusieurs domaines légumes et en poisson, modération de l'apport en sucre et en sel), pratiquer cognitifs, à savoir: capacité d'apprentissage et mémoire, attention, langage, des activités physiques régulières, éviter le surpoids et l'hypertension, modé- capacité de planifier, pensée abstraite, résolution de problèmes, perception, rer son taux de cholestérol, entraîner activement ses facultés cognitives et capacité de reconnaître, orientation, interactions sociales. Ces atteintes des maintenir les liens sociaux. Ces mesures sont d'autant plus efficaces si elles facultés cognitives entravent de façon significative la vie sociale et/ou profes- sont appliquées tôt et durablement.
sionnelle et représentent une détérioration par rapport à la situation antérieure.


Examens et diagnostic
Parallèlement au diagnostic, la détermination de la sévérité, et donc du stade Une investigation est indiquée lorsque de la démence (légère, modérée ou sévère) revêt un caractère essentiel. Cette • la personne concernée et /ou l'un de ses proches font état de modifica- gradation se réfère en particulier au degré de besoin d'aide et de soutien.
tions des fonctions cognitives (p. ex. mémoire, intérêts, motivation) ou du comportement (p. ex. repli social, conflits, sentiment d'être dépassé par Une baisse des facultés cognitives sans incidence sur les activités du quoti- les événements, sentiment d'insécurité), dien correspond à un trouble cognitif léger (Mild Cognitive Impairment, • le médecin de famille ou l'assistante médicale constatent des anomalies MCI✶ ou trouble neurocognitif mineur). De nombreuses personnes atteintes telles que l'oubli de rendez-vous ou des signes de négligence physique de MCI voient leur facultés mentales se stabiliser, voire s'améliorer à inhabituelle, en particulier chez les personnes qui vivent seules ou isolées nouveau. Par contre, certaines développent une démence au fil du temps. D'où la recommandation de faire un suivi neuropsychologique en cas de MCI avec des examens périodiques au moins une fois par année. Seul un diagnostic rapide permet
une thérapie rapide.

Les avantages d'une investigation approfondie
Prof. Andreas U. Monsch • En cas de signes de démence, une investigation par le médecin de famille et, le cas échéant, par une équipe interdisciplinaire, permet dans la plupart des cas de tirer la situation au clair. • Des résultats qui s'écartent de la norme indiquent la présence d'une maladie. A défaut de résultats clairs au terme de l'investigation, un nouvel Le médecin de famille, premier interlocuteur
examen aura lieu au bout d'un certain temps. Cela permet une évaluation L'investigation débute chez le médecin de famille. Elle comprend nécessaire- suivie dans le temps.
ment un entretien approfondi, auquel doivent être associés, si le patient • L'investigation porte également sur la cause et donc sur la forme de y consent, les proches, voire éventuellement des soignants professionnels. démence, en vue de déterminer les possibilités de traitement.
• Le cas échéant, l'investigation peut conclure au caractère réversible de En outre, le médecin réalise des tests brefs de dépistage des démences. la maladie et à la possibilité de la guérir partiellement ou totalement par Les tests recommandés pour évaluer les fonctions cognitives sont les suivants: un traitement approprié. Dans le cas contraire, on cherchera à la stabiliser MMSE✶ et test de l'horloge, ainsi que MoCA✶, Mini-Cog✶ et BrainCheck✶. pendant un certain temps au moyen de thérapies adaptées.
Des résultats anormaux ne constituent pas une preuve suffisante de dé- • De même, l'investigation permet de savoir à quel stade de la maladie se mence, mais doivent donner lieu à des investigations plus poussées dans trouve la personne concernée. un centre de référence ou dans une consultation mémoire. A l'inverse, des • Enfin, l'évaluation de l'aptitude à la conduite relève également du médecin résultats normaux en présence d'autres signes n'excluent pas forcément de famille ou du spécialiste.
l'existence d'une démence. Dans ce cas aussi, des examens plus détaillés Examens et diagnostic
Le médecin de famille mène également un examen corporel complet, qui entre les différents spécialistes (gériatre, neuropsychologue, neurologue, comprend un examen neurologique détaillé. De plus, il fait faire une prise psychiatre de l'âge avancé) permet d'y effectuer un bilan interdisciplinaire. de sang à des fins d'analyse de laboratoire. Les analyses fourniront des Notamment les colloques interdisciplinaires avec discussion des cas permet- données sur des fonctions importantes de l'organisme comme le système tent à ces spécialistes d'affiner ensemble leur diagnostic.
cardiovasculaire, la coagulation sanguine, les fonctions hépatiques et rénales, l'équilibre hydro-électrolytique, les fonctions métaboliques et d'éventuelles L'investigation se focalise sur l'examen clinique et neuropsychologique. carences en vitamines. En cas de doute, le dépistage de virus tels que le L'examen neuropsychologique comprend les tests de toutes les fonctions VIH ou la borréliose est envisageable.
cognitives et l'évaluation du comportement adopté durant les tests. Il fournit également des informations pertinentes sur l'aptitude à la conduite.
Le médecin de famille examinera aussi de nombreuses autres éventualités, telles des maladies de type cancéreux, endocrinien ou cardiovasculaire Quant à l'évaluation gériatrique, elle renseigne sur les facultés concrètes ou encore l'apnée du sommeil ou une dépression, la médication actuelle et au quotidien: autonomie, mobilité, fonctionnement des organes sensoriels des signes d'abus de substances (médicaments, alcool, drogues).
(vue, audition, etc.), état nutritionnel, problèmes médicamenteux, humeur et intégration sociale. L'évaluation gériatrique permet d'identifier et de Toutes ces investigations permettront d'identifier – ou d'exclure – une autre traiter des symptômes accessoires de la démence tels que la dépression, cause potentiellement responsable des symptômes. Si la situation est comp- l'agitation et l'angoisse.
lexe, le médecin de famille adressera la personne concernée à une consul-tation mémoire ou un centre similaire, en particulier dans les cas suivants: D'autres examens encore servent à rechercher des causes comme des • résultats contradictoires, p. ex. bons résultats aux tests en dépit de signes tumeurs ou des hémorragies. Ils reposent sur différents procédés d'imagerie existants ou résultats anormaux malgré des symptômes anodins; médicale, à commencer par l'examen IRM✶ du cerveau. Ces examens • délimitation difficile entre démence, dépression et délire✶; permettent p. ex. d'identifier des modifications de l'apport sanguin ou • maladie avant l'âge de la retraite; une éventuelle dégradation de la substance cérébrale.
• symptômes atypiques ou évolution atypique;• présence de troubles cognitifs en association avec d'autres maladies; Les techniques d'imagerie dites TEP✶ ou TEMP✶ peuvent être utiles pour • communication difficile entre le médecin, le malade et les proches; identifier certaines causes spécifiques. De fait, elles font déjà partie des • nécessité d'évaluer les conséquences des troubles cognitifs fonctionnels, critères de diagnostic pour certaines formes de démence. Dans des cas rares, p. ex. sur la conduite d'une voiture. un EEG✶ ou un examen du liquide cérébro-spinal✶ s'avèrent nécessaires pour poser un diagnostic. Bilan interdisciplinaire, p. ex. dans une consultation mémoire
Dans le contexte de formes familiales de démence précoce, des analyses Pour une partie des personnes concernées, l'investigation se poursuit ensuite génétiques ciblées peuvent apporter des réponses, mais uniquement lorsque dans un centre spécialisé ou une consultation mémoire. La collaboration l'examen est assorti d'un conseil génétique approprié.


Examens et diagnostic
Un diagnostic clair, même s'il est grave, facilite
• Si les exigences médicales minimales sont remplies, il est possible de les choses. Le premier pas vers le traitement réside
réaliser un test de conduite sur route en présence d'un expert. En cas dans une annonce empathique du diagnostic.
de succès, il donne lieu à une autorisation à durée déterminée suivie, par exemple, d'un nouveau contrôle après 12 mois.
• L'évaluation de l'aptitude à conduire occasionne des frais pour la personne concernée.
• Toute personne atteinte de démence modérée ou sévère est inapte Annonce du diagnostic
à la conduite.
Le médecin communique le diagnostic au malade de manière appropriée et • Même en cas de trouble cognitif léger ou de démence légère, l'aptitude l'informe des conséquences. Il est important qu'un proche puisse participer à à conduire peut être restreinte, en particulier si les difficultés au volant l'entretien consacré à l'annonce du diagnostic, pour autant que la personne se multiplient (sentiment d'insécurité du conducteur ou du passager, concernée, capable de discernement, y consente. L'information et le conseil accidents évités de justesse, dommages de stationnement, modification fourni aux proches sont partie intégrante du diagnostic et de la thérapie.
du comportement de conduite, etc.) ou que le malade est atteint de plusieurs maladies à la fois.
Evaluation de l'aptitude à conduire
• Le médecin traitant peut faire un signalement auprès de l'Office cantonal • Si la personne concernée conduit un véhicule à moteur, l'investigation de la circulation lorsqu'une personne ne remplit plus les exigences de la démence doit aussi comporter une évaluation par le médecin ou médicales minimales, par ex. lorsqu'une personne atteinte de démence l'équipe de médecins de l'aptitude à conduire.
n'a pas conscience de sa maladie et refuse de renoncer à la conduite. • Dans la mesure du possible, les proches doivent être impliqués dans ce Il est conseillé que le médecin informe au préalable et par écrit la personne processus, étant donné la tendance de nombreux conducteurs à suresti- concernée de sa démarche.
mer leur propre capacité à conduire.
• Une éventuelle restriction de l'aptitude à conduire se manifeste notam- ment par une conduite peu assurée, des antécédents d'accidents ou d'amendes, le fait de renoncer à certains trajets (p. ex. routes inconnues ou longs trajets), mais aussi par un comportement agressif ou impulsif, l'influence de l'alcool et des capacités visuelles et motrices limitées.
• En cas de démence, le médecin ou le spécialiste doit évaluer si les exigen- ces médicales minimales sont encore remplies. Les exigences médicales minimales devraient en principe être révisées en 2015.
• Il est préférable d'encourager la personne à renoncer à la conduite de son plein gré au moyen d'informations ciblées.


Traitements médicamenteux
et non médicamenteux
Alzheimer, stade léger à modéré:
traitement par les procognitifs

En cas de maladie d'Alzheimer légère à modérée, les inhibiteurs de la
cholinestérase (ou ChE)▲ peuvent permettre d'améliorer temporairement les
fonctions cognitives ou de retarder leur déclin. Ces substances facilitent
la transmission des informations entre les cellules nerveuses du cerveau.
Pour qu'elles soient admises par les caisses maladie, leur effet doit être
mesuré à intervalles réguliers au moyen de tests brefs (p. ex. MMSE✶) (au
début du traitement, trois mois après, puis tous les six mois). Tant que la
valeur MMSE dépasse 10 points, les caisses maladie prennent en charge les
frais du traitement. Le traitement devrait commencer dans les meilleurs
délais. Pour autant que la personne concernée tolère bien le médicament et
le prenne conformément à la prescription, le succès du traitement s'exprime
par la stabilisation, voire l'amélioration passagère des facultés cognitives,
mais aussi de l'autonomie au quotidien, du comportement et de l'humeur.
L'admission dans un EMS ne justifie en aucun cas l'arrêt du traitement. Il est
essentiel qu'en plus de la personne malade, les proches et les autres soig-
Aujourd'hui, une large gamme de moyens thérapeutiques améliore
nants observent l'effet du traitement d'un œil critique. Si l'efficacité n'est le quotidien des personnes atteintes de démence et de leurs
pas certaine ou si les effets secondaires posent problème, le médecin peut proches. Outre la thérapie médicamenteuse, les thérapies non
prescrire un autre inhibiteur de la ChE ou changer la forme galénique (p. ex. médicamenteuses jouent un rôle essentiel, notamment eu égard
remplacer les gélules par un patch). Généralement bien tolérés, les inhibi- aux symptômes accessoires de la démence.
teurs de la ChE peuvent toutefois entraîner des effets secondaires, notam-ment gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée), ou encore des Traitement médicamenteux préventif
maux de tête. Dans de rares cas, ils peuvent aussi engendrer des troubles Un traitement préventif avant l'apparition d'une démence ou lors d'un du rythme cardiaque et des syncopes✶.
trouble cognitif léger au moyen d'un médicament procognitif✶ ou anti- inflammatoire n'est pas recommandé en l'état actuel des connaissances Trois inhibiteurs de la ChE sont autorisés pour le traitement de la maladie d'Alzheimer: le donépézil▲, la galantamine▲ et la rivastigmine▲. Cette dernière peut également être utilisée pour la maladie de Parkinson. Ces médicaments ne sont pas admis pour le traitement d'autres formes de démence, même si leur efficacité a été partiellement attestée par des études.



Traitements médicamenteux et non médicamenteux
Alzheimer, stade modéré à sévère:
n'importe quel stade, mais ils sont généralement passagers. Ils sont souvent traitement par les procognitifs
difficiles à traiter, car certains des médicaments fréquemment utilisés (en En cas de maladie d'Alzheimer au stade modéré à sévère (valeur MMSE de particulier les neuroleptiques✶) comportent des risques d'effets secondaires 3 à 19 sur 30 points possibles), la mémantine▲ peut améliorer provisoirement graves (p. ex. chutes, accident vasculaire cérébral). Leur utilisation exige donc les fonctions cognitives ou atténuer leur déclin. C'est uniquement avec cette une pesée soigneuse des risques et des bénéfices.
indication que la mémantine est autorisée et admise par les caisses maladie, D'autres solutions permettent toutefois d'atténuer ces troubles et donc de et non pas pour le traitement d'autres formes de démence. limiter le plus possible le recours à ces substances, dont notamment les En dépit de résultats d'études prometteurs, le traitement associant la mé- interventions psychosociales et de soins ainsi que les thérapies non médica- mantine et un inhibiteur de la ChE n'est pas remboursé par les caisses menteuses. Il s'agit en particulier de cerner les causes des troubles comporte- maladie (le cas échéant, le deuxième principe actif serait ainsi à la charge du mentaux, d'identifier les besoins des malades et de planifier les interventions patient). D'après les experts suisses, l'efficacité de ce traitement combiné de soins en conséquence. La prise de mesures appropriées pour soulager les n'est pas encore suffisamment etayée. Les procognitifs (inhibiteurs de la ChE douleurs, adapter le déroulement des journées, le logement, l'alimentation, et mémantine) ont souvent un effet favorable sur les symptômes accessoires etc. permet d'atténuer, voire d'éviter, ces symptômes. (soit comportementaux et psychologiques) de la démence et peuvent aider à réduire l'emploi des neuroleptiques.
La pensée, la perception et l'action sont touchées.
La pensée, la perception et l'action sont sollicitées!

Autres traitements médicamenteux de la démence
PD Dr M. Axel Wollmer Les extraits de ginkgo biloba▲, tirés de la plante du même nom, sont souvent utilisés pour favoriser l'irrigation sanguine et pour traiter les troubles cogni-tifs. Ils peuvent provoquer des effets secondaires tels que des maux de tête et des nausées, voire, dans des cas rares, des hémorragies. L'expérience empi-rique semble indiquer que la prise régulière de ginkgo atténue dans certains Prudence dans le choix et le dosage
cas les troubles cognitifs et les symptômes accessoires de la démence.
Le traitement médicamenteux des symptômes comportementaux et psycho-logiques de la démence exige l'établissement d'un plan thérapeutique individuel ainsi que l'examen critique et la simplification maximale de toute TRAITEMENT DES SYMPTÔMES ACCESSOIRES DE LA DEMENCE
la médication. Certaines substances, en particulier les médicaments anti-cholinergiques✶, doivent être évitées en raison de leur effet défavorable. Dans la plupart des cas, la démence entraîne, en plus des atteintes cogniti- En réduisant le nombre de médicaments administrés, on parvient à une ves, des symptômes comportementaux et psychologiques (SCPD) tels que meilleure vue d'ensemble de leur effet et des interactions qui peuvent se dépressions, agitation, agressivité, troubles du sommeil, délire et hallucina- produire entre les médicaments. Il importe aussi que le médecin explique tions. Ces troubles, qui touchent la majorité des malades, peuvent survenir à le traitement au patient et à ses proches.


Traitements médicamenteux et non médicamenteux
Si le médecin doit malgré tout utiliser des neuroleptiques, il prescrit toujours Si l'usage de médicaments s'avère incontournable, les troubles du sommeil la dose la plus faible possible pour une période limitée, puis réexamine en cas de démence légère peuvent être traités au moyen d'antidépresseurs
la nécessité de poursuivre le traitement toutes les six semaines au moins.
régulateurs du sommeil ou, brièvement (moins de 4 semaines), avec un Certains des médicaments utilisés pour traiter les SCPD ne sont à la base somnifère à action rapide. Les benzodiazépines✶ doivent être évitées, car elles pas prévus pour ces troubles-là (prescription hors indication, dite «off-label- exercent un effet défavorable sur la mémoire et peuvent entraîner chutes, use»✶). Le médecin les prescrira dans certaines circonstances, lorsqu'ils délire et dépendances. Les substances apparentées aux benzodiazépines sont considérés comme le meilleur choix possible d'après le devoir de dili- telles que le zopiclon▲ le zolpidem▲ et le zaleplon▲ ont des effets indésirables gence médicale.
légèrement plus faibles.
Les inhibiteurs de la ChE, cités précédemment, agissent favorablement Les troubles du sommeil en cas de démence sévère peuvent éventuelle-
sur des symptômes tels que l'apathie, la dépression, la tension et
ment être traités par des antidépresseurs ou des neuroleptiques sans effets l'irritabilité, en particulier en association avec des traitements non médica-
secondaires anticholinergiques, tels que la trazodone▲, la trimipramine▲ ou menteux. A l'avis de certains experts, l'extrait de ginkgo biloba semble la doxépine▲. L'hydrate de chloral▲ et le chlométhiazole▲ sont déconseillés. également exercer un effet positif sur ces symptômes ainsi que sur l'anxiété.
Lors d'une démence légère à modérée, une psychothérapie permet égale-
La mémantine▲ s'avère souvent efficace contre l'agitation et l'agressivité,
ment d'agir sur ces symptômes. La luminothérapie✶ et les interventions ainsi que contre les délires et les hallucinations en cas de maladie
de soins s'avèrent, elles aussi, efficaces. Le cas échéant, le médecin peut d'Alzheimer modérée à sévère. Ces symptômes se traitent aussi parfois prescrire un antidépresseur de la classe des inhibiteurs de recapture de la au moyen de neuroleptiques atypiques▲, toujours en tenant compte des sérotonine✶. Le recours combiné, pour les proches soignants, à la psycho- risques et en respectant les consignes décrites plus haut. On peut citer thérapie, la psycho-éducation✶ et à du soutien au quotidien améliore souvent dans ce contexte les principes actifs tels que la rispéridone▲, l'olanzapine▲ les SCPD✶ chez les malades. Des interventions comme la thérapie d'orientation et l'aripiprazole▲, ainsi que la quétiapine▲ et la pipampérone▲. Vu le risque dans la réalité✶, la thérapie par la réminiscence✶, la thérapie par la validation d'effets secondaires notables de ces médicaments, le bien-fondé de ces et la stimulation cognitive peuvent contribuer à atténuer ces symptômes.
traitements doit être régulièrement réexaminé. Enfin, l'halopéridol▲ est utilisé, malgré les risques d'effets secondaires, à faible dose et durant une En cas de troubles du sommeil, les mesures à privilégier sont l'activité
période limitée dans les cas sévères, lorsqu'un délire s'ajoute à la démence.
physique, la structuration des journées et l'hygiène du sommeil✶. De même, Les symptômes comportementaux et psychologiques, à commencer par la luminothérapie✶ permet de traiter les troubles du sommeil ainsi que les l'agitation, peuvent aussi être dues à des douleurs. Elles doivent être
angoisses du soir et la confusion (syndrome du crépuscule✶). Les troubles du identifiées et traitées efficacement à l'aide d'analgésiques, ce qui rythme sommeil / éveil peuvent aussi se traiter par la mélatonine▲ ou ses s'accompagne souvent d'un effet apaisant.
agonistes▲, bien que l'expérience clinique soit encore lacunaire. L'association de la luminothérapie et de la mélatonine en améliore l'effet.


Traitements médicamenteux et non médicamenteux
Dans le domaine non médicamenteux, il est possible de répondre à l'agita­
Les thérapies non médicamenteuses priment
tion et à l'agressivité par des interventions de soins et des aménagements✶
sur les thérapies médicamenteuses et doivent
de l'environnement. D'autres thérapies recommandées: activités physiques, toujours être associées à ces dernières.
musicothérapie, aromathérapie✶, snoezelen✶, stimulation cognitive✶, etc.
Prof. Dr E. Savaskan Les symptômes tels que les délires et les hallucinations peuvent bénéficier
d'une réduction des stimuli et sources de distraction, de mesures structu-
rantes ainsi que de la correction de troubles visuels et auditifs éventuels.
il y a souvent une hypersensibilité aux neuroleptiques✶ qui sont dès lors En présence de symptômes comportementaux et psychologiques sévères déconseillés. Dans des cas spécifiques, la quétiapine▲, un neuroleptique tels que vocalisations de forte intensité et répétitives, les thérapies
atypique*, peut être utilisé comme médicament de deuxième intention, axées sur le bien-être corporel et les interventions de soins aident à renforcer voire, en l'absence de l'effet escompté, la clozapine▲. La mémantine▲ le sentiment de sécurité de la personne concernée. est recommandée comme médicament de troisième intention.
Démence associée à la maladie de Parkinson
TRAITEMENT D'AUTRES FORMES DE DéMENCE SPéCIFIqUES
Les inhibiteurs de la ChE✶ se révèlent efficaces pour traiter les troubles cognitifs et les symptômes comportementaux. Avec la mémantine▲ (il s'agit ici d'une utilisation hors indication✶) les effets sont moindres. Les procognitifs* ne sont pas recommandés pour la démence purement En cas d'apparition de symptômes comportementaux et psychologiques, vasculaire, bien qu'ils aient un certain effet. Le traitement vise à réduire les il importe d'éviter tous les médicaments ayant un effet anticholinergique✶ facteurs de risques vasculaires tels que l'hypertension, le diabète et le et d'adapter la posologie des médicaments antiparkinsoniens✶.
cholestérol. Une dépression, associée à une démence vasculaire, peut être traitée, sous surveillance médicale régulière, par un inhibiteur de la recap- ture de la sérotonine✶ ou par trazodone▲. En raison des risques d'effets Le traitement est axé sur les interventions non médicamenteuses. Les inhi- secondaires qu'ils comportent, les neuroleptiques* ne sont prescrits biteurs de la ChE✶ et la mémantine✶ sont déconseillés. De plus, les personnes qu'exceptionnellement, lors de symptômes sévères.
atteintes de démence fronto-temporale réagissent souvent fortement aux effets indésirables des neuroleptiques atypiques✶. Aussi, les interventions Démence à corps de Lewy
non médicamenteuses ainsi que l'information et le soutien fournis aux Les inhibiteurs de la ChE✶ constituent le traitement de première intention aidants jouent-ils un rôle essentiel. Il est par ailleurs important d'éviter les contre la démence à corps de Lewy. Il faut cependant vérifier si l'assurance médicaments et autres substances susceptibles de renforcer les symptômes maladie en assume les frais. Cette forme de démence se caractérise tout comportementaux, comme les produits stimulants, calmants et anxiolyti- particulièrement par des symptômes tels que des hallucinations. De plus, ques, au même titre que l'alcool, le tabac et le café.
Traitements médicamenteux et non médicamenteux
INTERvENTIONS NON MéDICAMENTEUSES
Interventions psychothérapeutiques
Elles apportent un soutien dans des périodes difficiles de la maladie.
Vu le nombre restreint d'études pertinentes portant sur des interventions Psychothérapie pour les malades ou leurs proches, soutien psychologique, non médicamenteuses, l'efficacité de ces interventions n'est pas toujours intervention de crise, thérapie comportementale et cognitive, thérapie bien documentée. Or, ces traitements ont notamment pour avantage de psychodynamique, thérapie familiale, psychoéducation✶.
n'avoir que très peu d'effets secondaires. Dans la mesure du possible, il y a lieu d'introduire les interventions non médicamenteuses avant ou pendant Interventions axées sur le corps
les interventions médicamenteuses. Dans l'idéal, elles rendent alors superflu Elles apaisent le stress, les symptômes physiques et psychiques et elles le traitement médicamenteux des SCPD. préservent la mobilité. Rythmique, danse, jeux, promenade, thérapies assistées par l'animal (domestique); physiothérapie; aromathérapie, massa- Il existe des thérapies en groupe et en individuel dont le cadre et le contenu ges, chaleur, bains, snoezelen✶, positionnement pour le bien-être et varient. Le choix devrait se faire en fonction de la personne, de ses préféren- l'apaisement des douleurs.
ces et du stade de la maladie. Le conseil proposé aux proches complète favorablement ces thérapies. De plus, accompagner les malades dans les Interventions musicales et créatrices
tâches du quotidien leur permet de rester actifs et de se sentir utiles. Une Elles détendent, favorisent l'équilibre psychique et la mobilité. sélection d'approches, dont quelques-unes figurent dans le glossaire, est Musicothérapie, chant, art-thérapie, danse, théâtre, travail biographique, regroupée ci-après par thèmes.
thérapie✶ par la réminiscence, contes, etc.
Activités relatives au quotidien pour soutenir les facultés existantes:
Concepts de prise en charge qui permettent une adaptation aux facultés
cuisiner, faire les courses, travaux ménagers, etc. avec assistance.
et besoins individuels, ce qui réduit le stress et favorise le bien-être: validation, thérapie de maintien du soi (TMS), manger-mains, concept des Adaptations de l'environnement aux facultés altérées par un aménage-
trois mondes, etc.
ment intérieur et extérieur adapté, utilisation ciblée de la lumière, des sons, de la musique, des couleurs, etc.
Les traitements non médicamenteux peuvent
aider considérablement à atténuer les symptômes

comportementaux et psychologiques.
Elles favorisent les facultés cognitives et l'autonomie. Entraînement de la mémoire, stimulation cognitive, rééducation de la mémoire, exercices d'orientation dans la réalité (ROT✶), ergothérapie pour soutenir les facultés du quotidien (p. ex. soins corporels).
Organisation de la vie quotidienne,
soutien, prise en charge
ments comme l'agressivité peuvent être vus comme l'expression de besoins de la personne malade. Une telle approche exige de l'attention et de l'empathie.
Plus d'autonomie et de bien­être pour les malades
Les personnes atteintes de démence ont besoin d'être épaulées au quotidien
afin de faire face aux effets de leur maladie. Il s'agit de préserver et de
stimuler par des moyens variés les facultés cognitives altérées de la personne
touchée. Le bien-être psychique est, lui aussi, important. Structurer le
quotidien au moyen de thérapies et d'autres activités aide à la prévenir ou
à atténuer les symptômes accessoires de la démence tels que la dépression,
l'anxiété, les idées délirantes ou les troubles du comportement, à la place
ou en complément des traitements médicamenteux. Une prise en soins
globale de ce type favorise le droit à l'autodétermination de la personne et
lui permet de maintenir ses habitudes de vie le plus longtemps possible.
Les mesures psychosociales sont la clef
de voûte de tout concept de traitement

En plus du diagnostic précoce et du traitement médical, les mesures
et de prise en charge.
psychosociales sont essentielles pour les personnes atteintes
Prof. Dr Urs P. Mosimann de démence. On entend par là les offres d'activité, de soutien et
d'accompagnement organisées par les acteurs du réseau. Elles
favorisent la qualité de vie des malades, de leurs proches et de
tous les autres aidants.

Soutien et répit pour les proches
Environ 50 % des personnes atteintes de démence vivent à domicile. La
Une approche centrée sur la personne
Suisse compte plus de 300 000 personnes (en plus des malades) qui côtoient Pour être de qualité, les soins et l'accompagnement doivent être centrés sur de près ces maladies: proches soignants, famille, amis et autres. Tous ont la personne: les soignants et les aidants adoptent une approche respectueu- besoin d'offres de soutien, d'informations et de conseils au sujet de la se, reconnaissent le caractère unique de tout individu et l'apprécient à sa maladie et de cours sur l'accompagnement de personnes atteintes de juste valeur. Ils maintiennent et renforcent les facultés et l'autonomie de la démence. Aidants et accompagnants apprennent à gérer le stress, à prendre personne en tenant compte de sa biographie, ses besoins et préférences ainsi soin de leur propre santé et à surmonter des émotions telles que la honte, que de son identité culturelle et spirituelle. Sous cet angle, des comporte- la culpabilité et le deuil. D'autres offres telles que l'accompagnement à Organisation de la vie quotidienne, soutien, prise en charge
Il est essentiel que les proches
taires impliqués. Un suivi systématique et personnalisé des malades dès soient impliqués dans le conseil
le diagnostic est essentiel, au même titre que des offres de conseil et et le traitement.
d'acco m pagnement en quantité suffisante dans tout le pays. De grands espoirs reposent également sur la recherche en matière de démence, en particulier dans les domaines du diagnostic précoce, des thérapies et des services de santé.
domicile, les centres de jour ou les séjours de vacances pour les malades peuvent soulager à temps les proches soignants.
• Médecin de famille: adresse de premier recours en cas de signes Des professionnels compétents et dotés d'empathie
• Si nécessaire, il est possible de demander un deuxième avis à un autre Les soins, l'accompagnement et les activités au service des personnes médecin de famille ou de changer de médecin de famille. atteintes de démence sont exigeants. Les proches autant que les profession- • C'est en principe le médecin de famille qui adresse le malade p. ex. dans nels actifs auprès des personnes âgées doivent pouvoir trouver conseil et une consultation mémoire s'il y a besoin d'examens approfondis.
soutien. Les adresses ne manquent pas: médecins de famille et spécialistes, • Le téléphone Alzheimer de l'Association Alzheimer Suisse: 024 426 06 06
consultations mémoire et autres centres de référence, services de soins à (français, allemand, italien). Lu–ve: 8–12h et 14–17h et [email protected]
domicile et d'autres organisations similaires, centres de formation, groupes • Antennes d'information et de conseil des sections de l'Association
d'entraide ainsi que l'Association Alzheimer Suisse avec ses nombreuses Alzheimer Suisse (liste sous www.alz.ch) offres. Certaines institutions proposent des places temporaires pour relayer • Large documentation pour les personnes atteintes de démence, les proches soignants ou des places à longue durée pour personnes atteintes leurs proches et les professionnels de la santé sous www.alz.ch de démence. Il importe cependant que le conseil et la formation soient accessibles à tout l'entourage des malades, y compris le personnel auxiliaire.
Perspectives
La hausse massive prévue du nombre de personnes atteintes de démence au
cours des prochaines décennies nécessitera de nouvelles approches pour
répondre à la demande de soins et d'accompagnement à prévoir et aux coûts
qui s'y rapportent. La mise en œuvre de la Stratégie nationale en matière
de démence à l'échelon cantonal et fédéral est primordiale à cet égard. Il
s'agira de mettre l'accent sur une prise en charge interdisciplinaire optimale,
fonctionnant grâce à la coordination et la collaboration de tous les presta- Aménagement de l'environnement (all.: Milieutherapie)
DSM­5 (angl. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders)
Approche thérapeutique visant à procurer aux personnes atteintes de démence un Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, 2013 sentiment de sécurité et de l'estime de soi en intervenant au niveau de l'environnement immédiat.
EEG / électro­encéphalogramme
Représentation graphique de l'activité électrique du cerveau
Anticholinergiques
Médicaments qui inhibent l'action de l'acétylcholine (un neurotransmetteur). Ils sont
Examen du liquide cérébro­spinal
contre-indiqués en cas de démence, étant donné qu'ils altèrent les fonctions cognitives Examen du liquide cérébro-spinal (LCS) (= céphalo-rachidien (LCR)), liquide transparent et ont un effet opposé à celui des inhibiteurs de la ChE. dans lequel baignent le cerveau et la colonne vertébrale. Le LCS est prélevé par ponction lombaire dans le canal vertébral).
Antidépresseurs
Médicaments pour le traitement de la dépression
ICD­10 (angl. International Classification of Diseases)
Classification internationale des maladies selon l'Organisation Mondiale de la Santé,
10e version, 1991 Médicaments à action anticholinergique pour le traitement de la maladie de Parkinson tels que la levodopa. La maladie de Parkinson se manifeste surtout par des symptômes Hygiène du sommeil
moteurs, la démence plutôt par des troubles cognitifs qui s'aggravent sous l'effet de Habitudes de vie, aménagement de la chambre à coucher et techniques ces médicaments. Le traitement médicamenteux de la démence à corps de Lewy et de d'endormissement visant à améliorer la qualité et la durée du sommeil.
la démence associée à Parkinson est dès lors particulièrement difficile.
Inhibiteurs (sélectifs) de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Apnée du sommeil
Médicaments du groupe des antidépresseurs utilisés essentiellement pour les dépressions, Trouble respiratoire s'exprimant par des arrêts respiratoires relativement longs et mais aussi pour l'anxiété et des symptômes apparentés.
relativement fréquents durant le sommeil.
Inhibiteurs de la cholinestérase, inhibiteurs de la ChE
BrainCheck
(plus précisément: inhibiteurs de l'acétylcholinestérase) Groupe de médicaments pour Court test de dépistage consistant en 3 questions adressées au patient, test de l'horloge le traitement de l'Alzheimer léger à modéré. Groupe de principes actifs qui inhibent et 7 questions adressées aux proches (www.braincheck.ch).
l'action de l'enzyme acétylcholinestérase dans la fente synaptique, ce qui augmente la réactivité des cellules nerveuses. Terme désignant les facultés cérébrales qui permettent de percevoir, d'identifier, de réfléchir, de raisonner, de juger, de mémoriser, etc.
IRM / Imagerie par résonance magnétique ou
TRM / tomographie par résonance magnétique (nucléaire)
Technique d'imagerie permettant de représenter la structure et la fonction des tissus Centre médical spécialisé dans les troubles des fonctions cérébrales, proposant diagnostic, de l'organisme au moyen de champs magnétiques intenses. Elle permet notamment conseil et thérapie. L'évaluation se fait en ambulatoire, comme chez le médecin de famille. de représenter les modifications vasculaires et les détériorations cérébrales.
Technique médicale utilisant de la lumière artificielle claire sans UV pour le traitement Etat confusionnel des dépressions et des troubles du sommeil.
Mild Cognitive Impairment / MCI / trouble cognitif léger
Légère altération des fonctions cognitives. Peut évoluer dans certains cas vers une démence.
Thérapie non médicamenteuse, mise en œuvre par des spécialistes qualifiés, pour la stimulation de la mémoire et des capacités à communiquer qui repose sur les Mini­Cog
événements passés et les intérêts personnels.
Court test de dépistage précoce centré sur l'identification de pertes cognitives.
MMSE / Mini Mental State Examination
Perte de connaissance brève liée à un collapsus cardiovasculaire Test court souvent utilisé par les médecins de famille pour l'évaluation des facultés Syndrome du crépuscule (sundowning)
cognitives. Echelle de 0 à 30 points. Si le résultat est inférieur à 27 points, il est probable Etat marqué par une agitation, une nervosité, des déambulations et une confusion qui que les facultés cognitives soient altérées (démence légère). S'il se situe en dessous de survient souvent au crépuscule chez des personnes atteintes de démence.
20 points, on parle de démence modérée et en dessous de 10, de démence sévère.
TEMP / Tomoscintigraphie par émission monophotonique
MoCA(­Test) / Montreal Cognitive Assessment
(angl.: SPECT / Single Photon Emission Computed Tomography) Court test pour le dépistage précoce de déficits de la mémoire et de la capacité de Technique d'imagerie fonctionnelle qui permet de mettre en évidence les processus métaboliques de l'organisme au moyen de substances faiblement radioactives. Légèrement moins précise mais plus économique que la TEP.
Médicaments pour le traitement de symptômes psychotiques tels que les délires, TEP / Tomographie par émission de positrons
les hallucinations et l'agitation.
(angl.: PET / Positron emissions tomography) Neuroleptiques atypiques
Technique d'imagerie fonctionnelle qui permet de mettre en évidence les processus Médicaments d'une génération plus récente pour le traitement de symptômes psycho- métaboliques de l'organisme au moyen de substances faiblement radioactives. tiques. Ils provoquent moins d'effets secondaires indésirables dans le domaine moteur Test de l'horloge
que les neuroleptiques classiques.
Test de dépistage succinct très répandu qui renseigne sur l'état des fonctions cognitives. Il consiste à dessiner une montre et à y placer les aiguilles pour indiquer l'heure.
Médicaments utilisés pour traiter les symptômes de démence. On distingue entre le groupe Thérapie d'orientation dans la réalité, TOR (ROT, reality orientation therapy)
des inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine.
Méthode visant, grâce à la transmission d'informations importantes, à aider les malades atteints de démence à mieux s'orienter au quotidien.
Formation proposée aux personnes atteintes d'une affection psychique et, souvent, Thérapie par la réminiscence
à leurs proches, afin qu'ils comprennent mieux leur maladie et apprennent à l'appréhender.
Forme spécifique de travail sur la mémoire en activant des souvenirs de façon ciblée par différents moyens (parole, sons, odeurs, etc.).
Symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (angl.: BPSD) Utilisation hors indication de médicaments (= off­label­use)
Snoezelen (prononcez «snouzlen») ou stimulation multisensorielle
Utilisation spécifique d'un médicament prescrit par le médecin pour le traitement d'un Méthode consistant à stimuler agréablement les sens (par exemple effleurements, symptôme qui ne se trouve pas dans son champ d'action initial et qui n'est pas mentionné sons et musique, stimuli visuels avec un mobile, etc.) sur la notice d'emballage.
Liste des principes actifs mentionnés dans cette brochure et des marques déposées
Troubles du rythme sommeil/éveil
correspondantes, complétée de quelques commentaires succincts
Traitement des troubles du Traitement des symptômes cognitifs (utilisation hors indication pour les SCPD) rythme du sommeil (agoniste de la mélatonine) Inhibiteurs de la cholinestérase
Alzheimer au stade léger à modéré donepezil Aricept®; Donepezil Substances associées aux benzodiazépines
(divers génériques) zopiclone Imovane®; galantamine Reminyl® Zopiclone Zentiva® rivastigmine Exelon®; Escapar®; Aussi en cas de démence associée zolpidem Dorlortil®; Stilnox®; Rivastigmin-Acino à la maladie de Parkinson Zoldorm®; Zolpidem® Mémantine
Alzheimer au stade modéré à sévère. Egalement contre les SCPD comme l'agitation,
zaleplon Sonata® l'agressivité, les délires et les hallucinations en cas d'Alzheimer mémantine Axura®; Ebixa®; Antidépresseurs régulateurs de sommeil
Memantin-Mepha® trazodone Trittico® doxépine Sinquan® Traitement des symptômes accessoires de type dépressif trimipramine Surmontil®; Trimipramin® Très anticholinergique, Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
(divers fabricants) citalopram Citalopram®; Seropram®; Claropram®; génériques hydrate de chloral escitalopram Cipralex®; Escitalopram (divers fabricants et génériques) clométhiazole Distraneurin® sertraline Seralin-Mepha®; Sertragen®; Sertralin (divers fabricants et génériques); Zoloft® Traitement de la diminution des performances mentales trazodone Trittico® • Aussi effet régulateur de sommeil • Antidépresseur en cas de extrait sec de ginkgo Ginkgo Sandoz®; Rezirkane®; démence vasculaire biloba Symfona®; Tebokan®; Gincosan® Médicaments contre les symptômes accessoires de la démence
Traitement de formes de démence spécifiques
tels qu'agitation et délires
Démence vasculaire
Mémantine
trazodone Trittico® En cas de dépression Contre les symptômes accessoires tels qu‘agitation, agressivité, délire, hallucinations en cas de maladie d'Alzheimer Démence à corps de Lewy
Eviter les neuroleptiques dans la mesure du possible! mémantine Axura®; Ebixa® Neuroleptiques atypiques quétiapine Seroquel® En cas d'hallucination: médicament de 2e choix Contre les SCPD tels qu'agitation, agressivité, délire, hallucinations en cas de maladie d'Alz -heimer (Emploi à durée limitée et faible dosage: revoir l'indication au plus tard tous les 6 mois!) clozapine Clopin®; Leponex® En cas de démence Axura®; Ebixa® Pour stabiliser les activités de la vie quotidienne olanzapine Olanpax®; Olanza Actavis /- ODT; Olanzapin (divers fabricants Priorité aux thérapies non médicamenteuses et génériques); Zyprexa® Inhibiteurs de la cholinestérase et mémantine rispéridone Risperdal®; Risperidon (divers fabricants et génériques) Neuroleptiques atypiques (sensibilité aux effets secondaires) quétiapine Quetiapin® (divers fabricants En cas de démence à et génériques); Sequase; Amisulprid (divers fabricants et génériques); Solian® Abilify Maintena® Neuroleptiques classiques
Effets secondaires anticholinergiques! Mêmes mesures de précaution que pour les
neuroleptiques atypiques.
pipampérone Dipiperon® halopéridol Haldol® Seul en cas de délire, sinon à éviter dans les démences Auteurs des recommandations d'experts
Consensus 2012 sur le diagnostic et le traitement
Andreas U. Monsch (Memory Clinic, Akutgeriatrie, Universitätsspital, Bâle), Christophe
Büla (Département de Gériatrie, CHUV, Lausanne), Monika Hermelink (Regionalärztlicher Effet indésirable sur les facultés cognitives, à éviter dans la mesure du possible.
Dienst Ostschweiz, St-Gall), Reto W. Kressig (Akutgeriatrie, Universitätsspital, Bâle), Birgitta Martensson (Association Alzheimer Suisse, Yverdon), Urs Mosimann (Universitäts- klinik für Alterspsychiatrie und -Psychotherapie, UPD, Berne), René Müri (Universitätsklinik De nombreux neuroleptiques, benzodiazépines et antidépresseurs
für Neurologie, Inselspital, Universitätsspital Berne), Samuel Vögeli (Association Alzheimer fluoxétine Fluctin® Argovie, Brugg), Armin von Gunten (Département de Psychiatrie, CHUV, Lausanne) et le groupe d'experts suisses furosémide Lasix®; Oedemex®; Furodrix®; etc.
Recommandations sur le diagnostic et la thérapie des SCPD 2014
E. Savaskan (Société Suisse de Psychiatrie et Psychothérapie de la Personne Agée [SPPA]), I. Bopp-Kistler (Société Professionnelle Suisse de Gériatrie [SPSG]), M. Buerge (Swiss théophylline Aminophyllin®; Euphyllin®; Unifyl® Memory Clinics [SMC]), R. Fischlin (Association Alzheimer Suisse), D. Georgescu (SPPA et Société Suisse de Psychiatrie et Psychothérapie [SSPP]), U. Giardini (SPPA), M. Hatzinger, (Société Suisse de Psychiatrie Biologique [SSPB]), U.Hemmeter (SPPA), I. Justiniano (SPPA), R. W. Kressig (SPSG), A. Monsch (Association Suisse des Neuropsychologues [ASNP]), U. P. Mosimann (SPPA; SSPB), R. Mueri (Société Suisse de Neurologie [SSN]), A. Munk (Association Alzheimer Suisse), J. Popp (SPPA), R. Schmid (Association suisse des infirmières et infirmiers [ASI]), M. A. Wollmer (SPPA) acide valproique Convulex®; Depakine®; Orfiril® (valproate de sodium) Recommandations en matière d'aptitudes à conduire 2012
Membres du groupe interdisciplinaire d'experts en matière d'aptitude à conduire en Médicaments pour les yeux cas de démence de l'association Swiss Memory Clinics (par ordre alphabétique): timolol Timoptic® et génériques J. Bächli (psychologie du trafic); J.Boll (Ministère public); Dr I.Bopp-Kistler (gériatrie); Dr F. Donati (neurologie); Pr Dr R.W. Kressig (Geriatrie); Birgitta Martensson (Association Alzheimer Suisse); Pr A. U. Monsch (neuropsychologie); Pr Dr U. P. Mosimann (psychiatrie de l'âge avancé; présidence); Pr Dr R. Müri (neurologie); Pr T. Nef (sciences de l'ingénierie); A. Rothenberger (spécialiste de la circulation routière); Dr R. Seeger (médecine légale); Pr Dr A. von Gunten (psychiatrie de l'âge avancé) et Dr U. Wirz (médecine de famille).
Association Alzheimer Suisse
Nos prestations visent à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes Fondée en 1988 par des proches de malades et des professionnels, de démence et de leurs proches en leur donnant les moyens d'agir sur l‘Association Alzheimer Suisse s'est fixé comme but d'informer sur la maladie leur situation. Nous fournissons des informations, des conseils et du soutien d'Alzheimer et les autres formes de démence et leurs conséquences, et nous nous engageons pour des soins et un accompagnement adaptés de créer des liens entre les personnes concernées et de défendre leurs aux besoins. Nos activités se focalisent sur cinq domaines: intérêts. Notre association, indépendante et à but non lucratif, compte près de 10 000 membres et plus de 110 000 donateurs. Information et conseil
• Téléphone Alzheimer et antennes d'info / conseil dans les sections
Notre vision
• Brochures et fiches d'information Les personnes atteintes de démence et leurs proches sont intégrés et accep- • Site internet www.alz.ch et les 21 sites internet des sections tés dans la société à tous les stades de la maladie. Le diagnostic en temps • Manifestations et stands d'information utile et des interventions précoces sur le plan médical et social contribuent • Travail médias à garantir l'autonomie et la qualité de vie de la personne malade et de son entourage. Les personnes assurant le soutien et la prise en charge – proches, Soutien pour les malades et leurs proches
professionnels et bénévoles – bénéficient d'une formation, d'un soutien et • Groupes pour personnes atteintes d'Alzheimer ou d'une autre démence d‘un encadrement adéquats.
• Groupes pour proches• Vacances pour malades et proches Nos réalisations
Plus de 25 ans après sa fondation, l‘Association est devenue un centre de
Cours de formation
compétences incontournable pour tout ce qui touche à la vie avec une • Séminaires et cours pour proches, accompagnants et bénévoles démence. Grâce aux 21 sections cantonales, nous pouvons offrir du conseil • Formation continue pour soignants professionnels et du soutien partout en Suisse. L'importante activité d'information a permis de sensibiliser le public à la situation des malades et des proches et de diminuer la stigmatisation. • Soutien à des projets innovants en matière de médecine, de soins et d'accompagnement Nos attentes vis­à­vis de la société
• Réalisation d'études et de rapports sur l'impact des démences sur la société Les personnes atteintes de démence doivent pouvoir rester à la maison aussi longtemps que cela reste raisonnable et souhaitable pour elles-mêmes et Défense des intérêts
leurs proches. Un service global et continu de conseil et l'accompagnement • Contacts avec les politiques, les autorités, les prestataires de services par des professionnels spécialement formés doit être disponible dès le diag- et les autres organisations nostic. Les offres de soutien et de répit pour les proches soignants doivent • Participation à la mise en oeuvre de la stratégie Alzheimer nationale être étoffées. La stratégie Alzheimer nationale doit en garantir le cadre.
Association Alzheimer Suisse Rue des Pêcheurs 8E1400 Yverdon-les-BainsTél. 024 426 20 00Fax 024 426 21 [email protected]élephone Alzheimer: 024 426 06 06 Je veux en savoir plus
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Source: https://cabinetzimmermann.ch/images/med-infos/alzheimer/159_F_Konsensus_2014.pdf

niph.org.kh

Ethical considerations in biomedical HIV prevention trials UNAIDS/WHO guidance document Cover photos: L Taylor/UNAIDS, S Noorani/UNAIDS UNAIDS/07.28E / JC1349E (English original, July 2007) © Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) 2007. All rights reserved. The designations employed and the presentation of the material in this publication do not imply the expression of

Comparative efficacy of inhaled albuterol between two handheld delivery devices in horses with recurrent airway obstruction

EQUINE VETERINARY JOURNAL Equine vet. J. (2011) •• (••) ••-••doi: 10.1111/j.2042-3306.2010.00313.x Comparative efficacy of inhaled albuterol between twohand-held delivery devices in horses with recurrentairway obstruction F. R. BERTIN, K. M. IVESTER and L. L. COUËTIL* Department of Veterinary Clinical Sciences, School of Veterinary Medicine, Purdue University, Indiana, USA.